• Calme, un éternel sourire accroché aux lèvres, le jeune styliste Ahmed Aboubacar d’Agadez fait aujourd’hui la fierté de la capitale de l’Air. Ahoumata comme l’appellent affectueusement les nombreux clients qui se pressent à la boutique familiale rue Mano Dayak, face à la mosquée Tendé du quartier Amdit, est un « créateur né », tombé dès son plus jeune âge dans la marmite de la couture traditionnelle. Il faut dire qu’il est allé à la bonne école : son père El Elh Konjé, connu de tous pour son talent et le sérieux qu’il met dans son métier de couturier, lui a dévoilé tous les secrets de son art.

    Sa carrière de styliste moderne a véritablement commencée quand il a accepté d’habiller le célèbre groupe de rap Emankayan d’Agadez. Depuis le concert donné à l’occasion du lancement de son album Cous-Cous, le groupe retient l’attention par sa façon de s’habiller en scène, une tenue inspirée de l’habillement traditionnel de l’Aïr et mise de façon géniale au goût du jour. Pas étonnant qu’Ahmed se soit constitué une clientèle d’inconditionnels, parmi les rappeurs, certes, mais aussi nombre de jeunes d’Agadez et de Niamey, sans oublier les touristes, fous de ses créations.

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  • Lorsqu’on demande à Elhadj Ibrahim Issiaka, concepteur de Démocrapoli – un jeu de société à saveur pédagogique – ce qu’en pense la classe politique nigérienne, la réponse fuse, directe : « Beaucoup n’aiment pas ce jeu, affirme-t-il sans ambages. Cela fait leur affaire que les gens ne comprennent pas le processus électoral. C’est d’ailleurs pourquoi j’ai inventé ce jeu, qui permet aux citoyens ordinaires d’apprendre tout en s’amusant. »
    Apprendre en s’amusant, c’est justement ce que font depuis quelques semaines des centaines, voire des milliers, de jeunes garçons et filles de quelque 100 fadas de la commune 1 de Niamey. « C’est un jeu qui reflète la réalité des élections, dit Souleymane Maazou, un étudiant dans la vieille vingtaine qui participe régulièrement aux séances de jeu organisées au Centre des jeunes Djibo Koubou de Yantala, un quartier de Niamey. Notre pays fait partie du tiers monde, où les gens suivent la vie politique de très loin. Maintenant qu’on a compris l’intérêt du processus électoral grâce à ce jeu, chacun voudrait que les élections arrivent le plus vite possible. »

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  • L'organisation internationale Plan Niger, qui intervient dans le cadre de l'amélioration des conditions de vie des populations nigériennes depuis plusieurs décennies, vient de mettre en œuvre un nouveau projet dénommé « Appropriation Economique des jeunes » de Plan Niger. Il s'agit d'un projet porteur qui met la «dimension jeunesse » au cœur de la dynamique de la lutte    contre la pauvreté, la précarité et tous les problèmes qui assaillent la jeunesse en particulier et la population du Niger en général.

    Le projet « Appropriation Economique des jeunes » a pour objectif principal d'accroître les opportunités économiques pour les jeunes et ses activités bénéficieront à 25000 jeunes filles et garçons de 15 à 25 ans dans la CUN, les départements de Tillabéry et de Dosso.

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  • De nombreuses études, selon Kata Fustos, ont confirmé l’impact positif de l’éducation des filles sur la mortalité maternelle et infantile, la santé, les taux de fécondité, la pauvreté et la croissance économique. Pourtant, moins de 2 % de dollars consacrés au développement international sont usités de manière spécifique aux adolescentes, qui demeurent pour l’essentiel en marge des programmes internationaux de développement. Cependant, une déclaration conjointe des Nations Unies en date de mars 2010 indique que la communauté internationale commence à reconnaître le rôle potentiel des filles comme puissant agent du changement.

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  • Tanout

    Autrefois, le désert ne commençait que bien plus loin. Mais aujourd'hui, c'est Tanout qui marque la frontière entre Sahel et Sahara, et pour les gens du coin, entre civilisation et barbarie. Il était donc sans doute inévitable que le préfet de Tanout choisisse de se mêler de notre projet dès qu'il en a eu vent.

    Notre idée était de partir au nord de la ville pour voir les troupeaux des Touaregs, qui, selon eux, sont en train de mourir de faim et de soif. Une idée très naïve, selon le préfet, qui, sans vouloir parler de rébellion touareg, préfère évoquer le banditisme.

    Un danger qui l'obligeait à nous confier à quatre soldats, armés jusqu'aux dents, qui nous accompagneront jusque chez les Touaregs pour nous ramener avant la tombée de la nuit. Tout cela, bien sûr, à notre charge. 

    Et c'est comme ça que nous sommes partis dans le désert à bord d'un camion militaire aussi inconfortable qu'impressionnant. Deux heures plus tard, nous étions a Kanak, une collection de tentes touaregs posées au milieu du sable avec tout autour des troupeaux de chèvres et des charognes.

    Pour les Touaregs, c'est le désastre. Pour vivre, ils vendent leurs chèvres à Tanout, un voyage qui leur demande une semaine aller retour et qui leur permet aussi d'acheter le mil et la farine de blé dont ils vivent. Sans leurs chèvres, ils n'ont rien.

    C'est une version légèrement différente d'une histoire qu'on a entendu un peu partout au Niger. L'histoire d'une vraie crise alimentaire provoquée par des pluies insuffisantes et qui menace de se transformer en famine.

    Ce qui était curieux à Kanak, c'était l'attitude de nos militaires. A chaque fois que j'essayais de m'éloigner un peu, l'un d'entre eux se rapprochait davantage, semblant craindre que les Touaregs puissent nous parler seuls. Agacée par leur surveillance, j'interrogeais le colonel qui m'expliquait qu'il ne fallait pas se fier aux apparences calmes et plutôt accueillantes des Touaregs. Ce sont, selon lui, des guerriers sans pitié, capables, sous le nez des militaires, d'organiser une embuscade pour nous enlever. Et bizarrement, notre interprète, un civil ordinaire, partageait l'avis des militaires. La longue rébellion touareg a laissé des traces dans l'esprit des nigériens.

    Mais au moment de partir, c'est tout de même ensemble que les Touaregs et les soldats se sont agenouillés afin de prier pour que notre retour se passe bien. Car le désert reste plus menaçant que l'homme, même quand il s'agit de l'ennemi.

    Source : http://www.france24.com
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