• Contes et légendes font partie intégrante de la culture touareg, parmi les personnages légendaires celui d'Anigouran (Aligouran ou Arigullan) le plus connu et ancêtre mythique des Kel Tamasheq.

     Il apparait dans de nombreux récits et se caractérise par son intelligence exceptionnelle et son goût pour les énigmes. On lui attribue l'invention du tifinagh, l'alphabet touareg, et les inscriptions utilisant cet alphabet gravées sur les rochers du massif de l'Aïr ; on fait aussi de lui l'inventeur mythique de plusieurs jeux.

    Les récits consacrés à Anigouran mettent en scène des aventures dans lesquelles son intelligence et sa ruse lui permettent de se sortir de situations difficiles. Ils mettent aussi en scène sa rivalité avec son neveu Adelasegh, dont la grande intelligence provoque la jalousie d'Anigouran, qui tente de le tuer à plusieurs reprises, mais finit par se réconcilier avec lui. À un moment où Adelasegh et sa sœur ont été capturés par des brigands et où Anigouran, finalement décidé à se réconcilier avec son neveu, ne parvient pas à retrouver leur trace, Anigouran grave sur les rochers du désert des messages codés en tifinagh que seuls Adelasegh et sa sœur pourront décoder, afin de leur indiquer le chemin du retour vers son campement ; ce récit fournit ainsi une explication mythologique de la présence actuelle d'inscriptions dans le désert.

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  • Bella est un conteur Touareg son véritable nom est Abdallah il est de Tefès près d’Iférouane, c’est un des poètes les plus recherchés de tout le nord Niger. La deuxième fois que je l’ai vu, j’ai décidé de lui faire dire quelques textes, afin de les retranscrire pour qu’ils ne se perdent. Les conteurs et poètes touaregs disent leurs textes d’une façon particulière c'est-à-dire d’un seul trait, ils respirent une ou deux fois, les mots ruissellent ou arrivent en bourrasques. Le texte est souvent accompagné par l’imzad, ce violon monocorde joué par les femmes, fait dans une calebasse recouverte d’une peau de lézard et une branche d’acacia pour manche, une autre pour l’archet tendu par le crin de cheval (emzad en tamasheq) comme unique corde. Cet instrument peut donner des sons cristallins, à condition d’être une grande musicienne comme l’est la célèbre Ajo d’Agadez.

    Avec l’instituteur Toufé Attefok nous avons collecté quelques textes.

    Michel Batlle

     

    « Jour de guerre » 

     

    Le jour de combat est un mauvais jour

    C’est le jour où l’on coupe les têtes des prétendants

    Ce qu’il faut ce jour là, c’est avoir près de soi un proche parent

    Et un chameau dressé, mais aussi un bouclier blanc.

    J’implore Dieu qui a créé les hommes tous semblables

    Ceux qui vont de la tente au puits

    Ceux qui croient avoir fait de grands exploits

    Ceux qui font la caravane,

    Ceux qui font l’école coranique,

    Ceux qui font des racontars

    Et ceux qui ne font rien…

    Vous les filles, sachez que tout ce que vous racontent ces oisifs

    Ne sont que mensonges

    Laissez-les, oubliez-les !

    Les trois jours de la vie, nous les passerons ensemble !

     

    « Farridja »

     

    O Dieu, je te demande protection !

    D’un mal qui me ruine profondément

    Ce n’est ni une fièvre

    Mais une maladie qui n’a pas de remède.

    Ce que Farridja aime, je vais toujours lui chercher

    Même si c’est la tête d’un lion, j’irai la chercher !

    J’irai provoquer le lion pour le tuer !

    S’il faut combattre des ennemies, je suis prêt !

    Même l’oued en furie, je l’arrêterai !

    Ah Farridjia, la plus belle des filles entre Bideï et Arawat

    La plus belle des filles qui se maquillent au khôl et au Maguina

    La plus belle de celles qui lavent leurs cheveux à la source de l’oasis

    Pour que leurs tresses soient les plus belles tresses du pays.

    Ah Farridjia, la plus belle des filles entre Bideï et Arawat.

     

     « Abarog » C’est le nom d’un chameau, le vrai compagnon du caravanier,

     

    Cette année Abarog, tu es paresseux

    Tu ne veux même pas porter ma selle !

    A plus forte raison aller à la rencontre des femmes sur leurs petits ânes !

    Non, tu mens compagnon, je ne suis pas fainéant !

    Qu’est-ce qui t’a fait oublier notre dernier voyage

    Lorsque je voulais prendre la tête du groupe et que tu me freinais ?

    Je portais la selle, des sacs et toi-même !

    Quand nous sommes arrivés au campement je n’osais même pas murmurer

    De peur d’être blâmé devant les belles femmes qui s’y trouvaient !

    Et quand tu m’as laissé accroupi, je suis resté fidèle, à t’attendre toute la nuit!

     

    Source : Aïr Info Journal

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  • Souscription livre Alain Morel :

    Quarante ans d’Afrique et de déserts

     

    Culture

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Cet ouvrage raconte les aventures souvent cocasses que l’auteur a vécues au cours de ces années, à l’occasion des recherches menées pour sa thèse et des missions pluridisciplinaires réalisées avec des préhistoriens et d’autres chercheurs, au Sahara ainsi que dans les déserts d’Arizona et du Mexique.

     

    Dans ces carnets de bord précis, agrémentés de notions historiques et géographiques, Alain Morel interroge la place de la France et des Français en Afrique, dénonçant les effets d’un néocolonialisme persistant. Il termine par une réflexion sur l’art de voyager que peut préconiser un géographe : s’ouvrir au monde, s’enrichir de contacts humains, découvrir l’autre dans sa différence, traiter avec lui d’égal à égal, faire en sorte que respect et solidarité soient des valeurs reconnues de tous. 

     

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  •  Des vallons de Franche-Comté aux franges de l'Himalaya, récit de vie

     

    Par François Virot

    Culture

    (Nouvelle publication d'un ami et adhérent de Tedhil)

     

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  • Culture

    Le salon de lecture vous propose d’explorer les formes de nomadisme au XXIe siècle, celles des sociétés traditionnelles comme celles vécues par l’homme moderne.

    Quel avenir ont les chasseurs forestiers du Kalahari, les pasteurs montagnards d’Iran ou les nomades pécheurs d’Asie du Sud-Est ? Quelles leçons nous donnent-ils en matière d’écologie, de savoir-vivre avec la nature, de capacités d’adaptation face au dirigeant « global » ou au « new traveller » ? 
    Des personnalités, écrivain, économiste, artiste, musicien, viennent explorer avec vous ce sujet lors d’une lecture ou d’une conférence.

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