• de Souleymane Maâzou

    NIAMEY , 26 jan (IPS) - La participation de la femme nigérienne à la vie politique connaît une amélioration ces dernières années grâce à une loi sur le quota, mais ce progrès est en deçà de leur nombre au sein de la société.

    Après les élections législatives et locales d’octobre et de décembre 2009, la question de la représentativité des femmes dans les instances décisionnelles refait surface. Aux dernières législatives, seulement 11 femmes étaient élues sur un total de 113 députés au parlement. En 2004, elles étaient 14 députées pour le même nombre de sièges.

    Pourtant, selon les statistiques de l’Institut national de la statistique (INS), les femmes représentent plus de 50 pour cent de la population nigérienne estimée à environ 14 millions d’habitants

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  • (Syfia Niger) Les Nigériens mangent aujourd'hui plus de niébé que de riz ou de mil. La production locale de ce haricot qui a triplé depuis 6 ans. Cette "viande du pauvre" est devenue une bonne affaire pour les agriculteurs, les consommateurs, les vendeurs et l'économie du pays.

    Il est 20 h au quartier Soni à Niamey, la capitale du Niger. La place publique grouille de monde. C'est l'heure du dîner. L'odeur appétissante du niébé à la pâte d'arachide envahit les rues qui regorgent de restaurants. "Servez-moi un plat de niébé", entend-on de tous côtés. Les uns dégustent des plats de ces haricots mélangés à de la farine de manioc, d'autres des bols de soupe. L'engouement des consommateurs suit l'augmentation rapide de la production de cette légumineuse au Niger. Celle-ci a presque été multipliée par trois en six ans passant de 250 000 t en 2000 à 700 000 t en 2006. C'est surtout à partir d'août 2002, selon l'ingénieur agronome Adamou Yahaya, que cette culture s'est étendue lorsque l'État a distribué 363 t de semences de niébé aux agriculteurs des zones souffrant de retards pluviométriques. Depuis lors, le niébé est cultivé dans toutes les régions du Niger (à l'exception de la zone désertique d'Agadez) et les superficies qui lui sont consacrées (4 millions hectares aujourd'hui) ne cessent de s'accroître. "Face aux aléas climatiques le plus souvent défavorables au mil et au sorgho, nous préférons mettre du niébé", justifie Nassirou Sani, cultivateur. De fait, le niébé a l'avantage de bien résister à la sécheresse et d'avoir un cycle court (70 jours pour les variétés précoces). En outre, peu gourmande en eau, cette légumineuse qui tire l'azote de l'air, enrichit les sols. Ses graines se vendent bien et ses fanes servent de fourrage aux animaux.

    Se nourrir équilibré sans trop dépenser

    Succès au champ, mais aussi dans l'assiette. L'écrasante majorité des Nigériens, riches ou pauvres, citadins ou ruraux, apprécie désormais cette légumineuse. Pourtant par le passé, seuls les ménages à faible revenu en mangeaient. Aujourd'hui avec la dégradation de leur pouvoir d'achat, tous se ruent sur cette "viande des pauvres". Viande et poisson sont, en effet, devenus inabordables pour la plupart des Nigériens qui vivent en moyenne avec un euro par jour : le kilo de la viande coûte autour de 2 000 Fcfa (3 €), celui de poisson 3 500 Fcfa (5,5 €). "Le poids de la pauvreté et le fait de reconnaître les bienfaits pour la santé d'une alimentation en niébé ont facilité ce changement d'habitude nutritionnelle", explique le sociologue Saley Hinsa. Selon le diététicien Issoufou Mahamane, l'alimentation des Nigériens est très pauvre. Beaucoup d'entre eux ne peuvent pas se procurer des aliments riches en éléments nutritifs. "Ils trouvent ces substances nutritives dans un plat de niébé qui contient des protéines, de la vitamine B, et de l'amidon. C'est aussi un aliment riche en fer, en zinc et en calcium", explique-t-il. Entre outre, il est moins cher que les céréales : la tia de niébé (mesure de 2,5 kg) coûte 350 Fcfa (0,53 €) contre 650 Fcfa (1 €) pour le riz et 400 Fcfa (0,60 €) pour le mil. La consommation de niébé dépasse actuellement celle de toutes les céréales. "Le niébé présente pour nous un double intérêt. C'est très nutritif et très économique. Pour nourrir ma famille de 7 personnes, je n'ai besoin que de 900 Fcfa (1,5 €)", résume Hadjia Amina, ménagère au quartier Talladjé. " C'est aussi simple à préparer. En un tour de main et en moins de 15 à 20 minutes, on a son plat", ajoute Hassana Salow, une fonctionnaire qui a peu de temps pour cuisiner.

    Une bonne affaire pour les jeunes

    Dans les quartiers, les vendeurs de café et de thé se sont transformés en vendeurs de soupe de niébé. Ce mets, qui se prépare avec de l'eau, de l'huile et un peu du natron, est le plus prisé. Il se mange avec du pain et certains y ajoutent de la farine de manioc. Issia Moussa, vendeur de thé, a vu son chiffre d'affaires tripler grâce au niébé. Il est maintenant de 16 000 FCFA (25 €) par jour. Des jeunes sans emploi s'y sont mis à leur tour. Ce business marche d'autant mieux que désormais le petit déjeuner du Nigérien moyen s'accompagne toujours de beignets de ces haricots. Le niébé produit au Niger est aussi vendu au Nigeria et le Ghana. Chaque année environ 300 000 t sont destinées à l'exportation. "La forte demande pourrait booster l'économie nigérienne, analyse l'agroéconomiste Hamidou Rabiou. Car le niébé a le double avantage d'être consommé et exporté hors de nos frontières."

    par Souleymane Saddi Maazou

    Source : http://www.syfia.info/

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  • NIAMEY/ZINDER, 25 mars 2010 (IRIN) - La plupart des centres de santé gérés par le gouvernement au Niger ne sont pas suffisamment équipés pour pouvoir absorber l’afflux d’enfants malnutris attendu au cours des mois à venir, selon les autorités sanitaires.

    Le gouvernement estime qu’au moins 200 000 enfants pourraient avoir besoin d’une prise en charge pour malnutrition sévère, suite à une campagne agricole 2009 marquée par un déficit et une mauvaise répartition des pluies, mettant quelque deux millions de personnes face à un risque immédiat de graves difficultés alimentaires.
    Après la dernière crise agricole au Niger fin 2004, des organisations non gouvernementales (ONG) internationales ont apporté leur soutien à la prise en charge des enfants malnutris.

    Le gouvernement a développé des plans en 2006 pour pouvoir prendre le relais de cette prise en charge médicale, mais une pénurie de personnels de santé, de médicaments et d’aliments thérapeutiques ont entravé le processus.

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  • Le sommet du Comité permanent inter-Etats de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (Cilss), qui s'ouvre ce jeudi 25 mars 2010 à Ndjamena, devrait voir l'instauration d'une coalition mondiale pour «maîtriser l'eau» et «faire reculer la faim au Sahel». Le sommet de Ndjamena se tient dans un contexte de situation alimentaire préoccupante dans certains pays membres de l'organisation.

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