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Mme Safi Idé, promotrice d’une unité de fabrication de Dégué, Une petite unité qui rapporte gros
La vie a toujours souri aux personnes qui ont des initiatives et qui prennent leur courage à deux mains pour expérimenter le fruit de leur réflexion. Safi Idé est de celles-là. Elle est propriétaire d’une petite unité de fabrication de Dégué, couscous de mil arrosé de lait caillé, très prisé de nos jours par une importante frange de la population de Niamey. Aidée par sa mère et ses enfants, Safi affirme qu’elle peut réaliser des recettes journalières pouvant aller jusqu’à 90.000 FCFA. Le produit, sans compter une importante quantité de sucre, engloutit chaque jour au moins 35.000 FCFA de lait en paquet. Aidée de deux employées comme serveuses, elle s’installe tôt chaque matin à l’ombre d’un arbre vers le CCOG où, déjà, ses clients, pour la plupart les élèves des établissements scolaires, ont pris place. Safi Idé force le respect par son accueil chaleureux et la propreté de son carré de terre. Elle dispose de deux congélateurs en bon état car, dit-elle, le Dégué se consomme frais, très frais, à la grande appréciation de ses clients qui en raffolent chaque nouveaux venus. Quand l’on demande à Safi Idé son secret, elle sourit et lâche en en langue Zarma ‘’Irkoye kambara no ago’’, autrement dit ‘’tout est dans les mains de Dieu’’. Pour éviter aux clients des autres quartiers de longs déplacements, elle compte ouvrir dans des endroits précis de petits kiosques de vente de Dégué. Ses revenus sont partagés en trois: aider à subvenir aux besoins de la famille et payer ses employées, épargner en cas d’impondérables et acheter des vivres, pour les revendre quand vient la soudure. Vraiment ingénieuse et entrepreneuse, cette brave femme.
Dubois Touraoua
Sahel Dimanche
Tags : niger, tradition, degue, alimentation
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