• Situation alimentaire et nutritionnelle

    Les résultats de la dernière enquête

     

    crise alimentaire

    22,2% de la population nigérienne en insécurité alimentaire sévère, soit 3,3 millions de personnes. 25,5% de la population, soit 3,8 millions de personnes en situation d’insécurité alimentaire modérée. En somme, l’insécurité alimentaire sévère et modérée affecte 47,7% de nigériens, soit 7,2 millions de personnes. Ce sont les chiffres issus de l’enquête initiée en avril dernier par le gouvernement sur la sécurité alimentaire des ménages en milieux urbain et rural.

    Ces résultats ont été transmis à la Commission mixte de concertation Etat-donateurs (CMC), réunie en session extraordinaire le mercredi 19 mai dernier, sous la présidence du premier ministre, Mahamadou Danda. Plus spécifiquement, il ressort de cette enquête que les régions les plus touchées par l’insécurité alimentaire sévère en termes de proportion par rapport à leur population sont : Maradi (29,3%) ; Tahoua (24,4%) ; Tillabéry (24,0%), suivies de Diffa (15,6%) ; Zinder (14,9%) ; Dosso (12,8%) et la périphérie de Niamey (6,5%).

    Quant aux départements, les plus affectés par cette situation sont : Ouallam (64,1%) ; Tessaoua (56,9%) ; Keïta (37,2%) ; Aguié (34,1%) ; Tillabéry (32,8%) ; Tanout (29,3%) ; Madaoua (28,7%) ; Mayahi (26,6%) ; Guidan Roumdji (26%) ; Madarounfa (25,9%) ; Mainé Soroa (23,3%). Selon l’enquête, ces 13 départements présentent des taux d’insécurité sévère alimentaire au dessus de la moyenne nationale en milieu rural qui est de 21,5%. Mais il n’y a pas que les régions et les départements. Il y a aussi les centres urbains où l’analyse montre que l’insécurité alimentaire sévère affecte 25,8% de la population. Ce taux est de 26,6% dans les capitales régionales de Diffa, Dosso, Maradi, Tahoua et Zinder réunies. Il se situe à 26,3% pour le centre urbain de Niamey et à 21,2% pour les centres urbains d’Agadez, Arlit et Tchirozérine. Les enfants ne sont pas non plus épargnés par cette situation de malnutrition. Une situation qui se caractérise par une augmentation considérable des cas, particulièrement les cas sévères.

    Selon la direction de la nutrition du ministère de la Santé publique, ce sont au total 126 836 cas de malnutris dont 61 686 sévères qui ont été enregistrés dans le pays. Les régions les plus affectées sont Maradi, Zinder et Tahoua avec respectivement 59 608 cas, 34 718 cas et 12768 cas. Pour faire face à cette situation, le ministère de la Santé publique, en partenariat avec l’Unicef, le PAM et d’autres ONG, poursuit la mise en œuvre des activités programmées dans le cadre de la réponse à la crise nutritionnelle par le développement des interventions curatives aussi bien que préventives. Les actions inscrites dans le volet curatif concernent le dépistage, le traitement de la malnutrition aigue, la réhabilitation et l’équipement des CRENI, la formation du personnel de santé sur le protocole de prise en charge de la malnutrition, la mise en place des aliments thérapeutiques et des médicaments. Pour le volet préventif, c’est surtout la supplémentation alimentaire des enfants, communément appelée blanket feeding, la promotion des bonnes pratiques d’alimentation du nourrisson et du jeune enfant (ANJE), la lutte contre les carences en micronutriments et le suivi des statistiques et enquêtes nutritionnelles. L’objectif de toutes ces actions ? Réduire le risque de dégradation de l’état nutritionnel et de mortalité chez les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes et allaitantes. C’est ainsi que le district sanitaire de Ouallam a été doté de médicaments pour appuyer la prise en charge des cas de malnutrition au niveau des formations sanitaires de la zone de Banibangou et 15 tonnes de médicaments provenant du don marocain placés dans les autres régions. Il se poursuit également le dépistage et la prise en charge des cas de malnutrition dans toutes les formations sanitaires. Ainsi, un total de 109 912 cas de malnutrition a déjà été dépisté et pris en charge, contre 59 499 cas pour la même période de l’année dernière. Pour arriver à bout de cette malnutrition qui affecte les enfants, il est également prévu entre autres actions phares : le renforcement des capacités des agents de santé sur la prise en charge des enfants malnutris ; la finalisation des signatures d’accords entre la Direction de la nutrition, le PAM et d’autres ONG ; l’extension des capacités d’hospitalisation de cinq CRENI, à Tanout, Mirriah, Gouré, Madarounfa et Guidan Roumdji ; l’opérationnalisation de quatre nouveaux CRENI à Gaya, Say, Kollo et Téra ; et avec le lancement du Blanket feeding le 28 avril dernier à Koleram, dans la région de Zinder, ce sont quelque 500 000 enfants de 6 à 23 mois, soit 18% de l’ensemble des enfants de 0 à 5 ans du pays, qui vont bénéficier des suppléments alimentaires à compter de ce mois de mai 2010.  » Source : Centre d’Information et de Communication (CIC) du Dispositif National de Prévention et de Crises Alimentaires (DNPGCA) « 

    Gorel Harouna

    Source : Média Niger
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