• Ramadan de toutes les réjouissances...

    La communauté musulmane a célébré, hier, la fête de Ramadan. Cette échéance tant attendue est l'aboutissement d'une série d'épreuves pour les pères de famille. Ainsi, après avoir passé, tant bien que mal, le cap des dépenses quotidiennes liées à la préparation des mets qui achalandent chaque soir la table pour la rupture du jeûne, les fidèles ont dû faire face aux dépenses entrant dans le cadre des préparatifs de la fête.

    En effet, cet important événement impose deux rubriques budgétaires incontournables, à savoir les vêtements pour la famille et le repas de fête. A Niamey, et sans doute dans les autres villes du pays, la fièvre des préparatifs de la fête est montée d'un cran à partir de vendredi 26 août dernier, avec le démarrage du paiement des salaires aux fonctionnaires, sur instruction de plus hautes autorités.

    Le lundi, veille du jour ‘'J'', la situation était des plus explosives. Autour des centres commerciaux, comme le Petit marché et le Grand marché, la circulation est sujette à des scènes d'embouteillages aussi intenses que permanentes. Pour se rendre dans ces deux pôles d'attraction, on pouvait mieux faire confiance à ses pieds qu'à la plus somptueuse des voitures. Tant il est vrai qu'à certains endroits, l'impasse était totale au grand dam des automobilistes qui ne savent plus où donner du volant.

    Au Petit marché, où déferlent des vagues interminables de femmes mobilisées pour l'achat des condiments nécessaires pour l'assaisonnement du repas de fête n'est plus, la place du marché n'est plus qu'un océan humain. Cette marée humaine intarissable s'étend jusque sur les rues adjacentes du marché où vendeurs ambulants, clients, autos, motos, vélos, pousse-pousse et autres engins à bras se disputent le moindre passage.

    Le quartier réservé aux vendeurs de volaille était assurément un des coins les plus fréquentés. En dépit des coûts relativement élevés de la volaille, avec au moins 2500 F le poulet et de 4500 à 5000 F pour la pintade, la clientèle ne fait pas défaut. Faisant contre mauvaise fortune bon cœur, les clients visiblement fatigués d'un marchandage sans suite se plient au diktat des vendeurs, quitte à  réduire le nombre d'unité-volaille à acheter. Le décor n'est pas plus enviable du côté du Grand marché où l'heure est à la recherche de l'habit de fête.

    On pouvait voir des files de mères de famille, souvent accompagnées de leurs enfants, s'affairant autour des vendeurs d'habits ou de chaussures. On cherche des articles de la pointure des petits. Les femmes, elles-mêmes, sont plutôt intéressées par les multiples variétés de tissus à la mode, exposées dans les boutiques ou sur les étals. Quant aux jeunes filles, tandis que certaines d'entre elles se bousculent devant les boutiques de prêt-à-porter pour s'offrir des habits à la mode, d'autres font la navette entre les salons de coiffure et les ateliers de tailleurs.

    Et, lundi soir, veille de la fête, aussitôt après la rupture du jeûne, la capitale entra de plain pied dans l'atmosphère surchauffée de la fête tant attendue. Laissant derrière eux, les longues journées de dévotion et d'abstention, certains fidèles, notamment les jeunes sont aussitôt sortis de leur réserve pour se rencarder devant les bistrots et les boîtes de nuit. D'autres plus jeunes, se sont attroupés en petits groupes d'amis au sein des fadas pour des veillées communément appelées parties de ‘'niébbé''. Vous imaginez aisément l'atmosphère surchauffée qu'ils ont entretenue toute la nuit dans les différents quartiers de la capitale.

    Et le lendemain, jour ‘'J'', de la fête, les réjouissances ont repris de plus belle. Après avoir savouré les mets du repas de fête, pères, mères et enfants ont pris d'assaut les différentes rues de la ville pour la ronde au sein des familles des parents, amis et connaissances pour la présentation du traditionnel ‘'barka da salla'' ou ‘'kayéssi'' qui durera des jours. Ainsi va la fête du Ramadan. Dans l'effervescence, la joie et la solidarité.

    Source : Le Sahel

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