• le développement de l'électrification rurale et périurbaine au centre des débats

     

    L'énergie s'affirme de plus en plus dans le monde d'aujourd'hui comme un  facteur et vecteur incontournable de développement et de la croissance.  Cependant, l'accès à  cette énergie notamment l'électricité n'est pas encore une réalité totalement effective pour une bonne partie de la population en  Afrique de l'Ouest en général et dans notre pays en particulier. En milieu rural, l'électricité peine toujours à se concrétiser malgré son importance avérée. C'est dans ce contexte, d'insuffisance voire de manque total d'électrification que les experts de la CEDEAO en matière d'électrification rurale et périurbaine tiennent depuis hier, leur réunion au Palais des Congrès de Niamey.

     

    Placée sous la présidence du ministre de l'Energie et du Pétrole du Niger, M Foumakoye Gado, la cérémonie d'ouverture des travaux de ladite réunion s'est déroulée en présence du commissaire aux infrastructures de la CEDEAO, M Ibrahim Njie, des députés nationaux et anciens ministres et responsables des structures en charge de l'énergie et des représentants des pays membres de l'organisation sous régionale. Les experts ont la lourde mission, au cours de cette réunion de réfléchir et de faire des propositions réalistes et concrètes sur les voies et moyens à suivre et à mettre en œuvre pour développer l'électrification en zones rurales et périurbaines.

    L'accès à l'électricité est faible en Afrique de l'Ouest mais, il l'est encore plus dans les milieux ruraux et présente une  grande disparité entre ces deux milieux. Le ministre de l'Energie et du Pétrole a souligné l'importance de l'énergie dans le développement et l'amélioration de la qualité de la vie des populations avant de faire remarquer que l'accès est faible dans notre pays, au cours de l'ouverture des travaux, parce que structurellement  la consommation finale d'énergie par tête d'habitant en 2000  était de 0.14 TEP au Niger (Tonne Equivalent Pétrole)contre 0.5 TEP en Afrique et 1.2 TEP au monde.

    La couverture en énergie de la zone rurale, où vivent 80% de population, est très marginale contre près de 50% en milieux urbains, l'accès à l'électricité est de l'ordre de 0.5% en zones rurales loin derrière celui de 10% des centres urbains  a dit le ministre pour souligner l'importante disparité entre les deux milieux.  Les zones rurales participent aussi bien que celles urbaines dans les efforts de  développement du pays, il est donc  urgent « d'agir pour un changement d'échelle » selon le ministre Foumakoye Gado. Dans cette perspective, le Président de la République a fait de l'énergie une de ses priorités dans le cadre de son programme de développement qui vise à assurer et à garantir durablement la sécurité de l'approvisionnement en énergie électrique et d'accroitre le taux d'accès à l'électricité à un plus grand nombre des citoyens urbains et ruraux.

    Pour atteindre l'objectif de la sécurité d'approvisionnement, plusieurs grands projets sont en cours. La centrale thermique de 100MW à  Niamey à court terme, la centrale hydroélectrique de 130MW à Kandadji et celle thermique à charbon de 200MW à Salkadamna à moyen terme et la réalisation du programme électronucléaire à long terme sont les projets qui reflètent l'ambition du Chef de l'Etat pour permettre au Niger de disposer suffisamment d'énergie et même d'en être fournisseur a dit le ministre Foumakoye Gado.  Outre ces grands projets,  une ligne budgétaire en 2012 est ouverte pour électrifier 70 localités à travers le pays et l'approche sera étendue à d'autres zones à travers le Programme de Référence d'Accès aux Services Energiques  (PRASE) a dit le ministre avant d'annoncer qu'une table ronde est prévue cette année sur ce programme qui s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du Livre Blanc de la CEDEAO.

    Le Niger et autres pays d'Afrique ont  déployé d'importants efforts pour satisfaire la demande en électricité de leurs populations mais aussi pour  booster conséquemment leur économie. Le ministre  s'est réjoui de l'opportunité de la réunion des experts qui va permettre au Niger d'affiner sa vision,  exhorté les participants à « dégager des positions claires et pratiques pour le développement de l'électrification rurale et périurbaine » sans oublier de souligner la corrélation qui existe entre l'énergie et la pauvreté, l'énergie et les OMD.  Intervenant au cours de la cérémonie d'ouverture le commissaire aux infrastructures de la   CEDEAO a indiqué que le choix de Niamey, ville où est née le Livre Blanc de la CEDEAO en 2006,  pour la tenue de la réunion n'est pas une simple coïncidence mais la  manifestation de la gratitude de l'institution sous région envers le Niger pour son leadership en matière d'accès à l'énergie.

    Soulignant aussi l'importance de l'énergie dans le bien-être et le développement socioéconomique des populations, M Ibrahim Njie a déploré le faible accès à l'électricité en Afrique de l'Ouest, (30%) en zones urbaines et 8% en zones rurales.  La CEDEAO  doit se battre pour accroitre l'accès aux services d'énergies qui sont une condition si ne qua non pour un développement durable; elle qui a fait de l'accès et la sécurité d'approvisionnement en énergie une  priorité pour la sous région. Après avoir rappelé certains grands projets et programmes sous régionaux en matière rurale et urbaine, le commissaire aux infrastructures a indiqué  que l'heure est venue pour prendre des actions spécifiques en vue de l'électrification rurale et périurbaine dans la région Ouest africaine.

    Source : http://www.lesahel.org

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