• La Ville d'Agadez : patrimoine mondiale de l'humanité

    Niger: la porte du désert, Agadez, entre au patrimoine mondial de l’humanité

    Un vendeur d’objets artisanaux, devant la grande mosquée d’Agadez, le 24 septembre dernier. Le minaret exceptionnel en adobe est l’un des sites architecturaux les plus remarquables du Niger.
    Un vendeur d’objets artisanaux, devant la grande mosquée d’Agadez, le 24 septembre dernier. Le minaret exceptionnel en adobe est l’un des sites architecturaux les plus remarquables du Niger.
    AFP PHOTO / ISSOUF SANOGO
    Par RFI

    L'Unesco, réunie en session annuelle au Cambodge depuis dimanche 16 juin, a inscrit le centre historique d'Agadez, au Niger, sur la liste du patrimoine mondial, ce samedi 22 juin. C'est la première fois que ce label est conféré à un site culturel nigérien. Seuls deux sites naturels du pays avaient jusque-là rejoint la prestigieuse liste.

    Avec notre correspondante à Phnom Penh, Stéphanie Gee

    La ville d’Agadez, avec sa grande mosquée coiffée d’un imposant minaret en terre crue, constitue le phare du tourisme au Niger, mais est actuellement désertée en raison de l’insécurité qui y règne, les pays occidentaux déconseillant de s’y rendre.

    La reconnaissance internationale que lui accorde l’Unesco vient couronner une dizaine d’années d’efforts. « C’est vraiment une attente de longue haleine, aussi bien des populations locales que de tous ceux qui sont là pour protéger le patrimoine et cette richesse que nous avons dans la ville d’Agadez. Ce n’est que justice, je pense », explique Rhissa Feltou, le maire de cette « porte du désert ». « Vous l’avez vu, le dossier d’Agadez était complet, il n’y avait pas à dire. Enfin, tout le monde était ému. Tout le monde a partagé ce sentiment que c’est une valeur à partager. C’est un patrimoine, ça appartient à tout le monde, et nous sommes très, très contents. »

    Un point de départ

    Si des années d’instabilité politique ont retardé l’inscription du site, pour l’édile Rhissa Feltou, c’est un tournant qui s’opère au Niger, un des pays les plus pauvres du monde.
    « Je pense qu’on prend conscience qu’il faut préserver et entretenir ce qu’il reste, parce que nous sommes un grand pays. Il y a beaucoup de priorités, mais la culture est essentielle, il faut la préserver », insiste le maire d’Agadez. « Parce ce qu’un peuple qui ne conserve pas sa richesse est appelé à ne pas avoir de repère », pose-t-il. Il dit espérer désormais que « beaucoup d’autres sites vont se rajouter » et que le Niger s’apprête à proposer d’autres sites pour une inscription sur la liste du patrimoine mondial.

    Et l’ardent défenseur du dossier d’inscription d’Agadez d’assurer que ce n’est là qu’un début et que le travail de sensibilisation auprès de la population pour protéger ce patrimoine va se poursuivre.

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