La période de chaleur est habituellement propice à la vente de poisson dans notre pays. Les vendeuses et vendeurs du petit marché de Niamey ne peuvent que se frotter les mains car, ils tirent effectivement leur épingle du jeu.

Elhadj Diabri Amadou, vendeur de poissons depuis une quinzaine d'années explique que les poissons leur proviennent des régions du fleuve en l'occurrence Say,  Ayorou et  du Mali qui est une région réputée dans les activités de pêche. Sur le marché, les prix différent selon le genre de poisson. S'agissant par exemple du capitaine, le prix du kg est à 3500F;  le carpe se vend à 1750F le kg, quant au silure, le kg coûte 1250 à 1500FCFA selon que les poissons sont gros ou pas. Pendant cette période, la demande semble être forte également.

Elhadj Diabri affirme qu'il lui arrive d'écouler 10 à 15 kg de poissons pour une recette globale de 100.000FCFa ou plus quand la demande est justement forte comme c'est le cas. Ainsi, les jours les plus favorables à la vente sont généralement selon lui, les week-end  ou quand les fonctionnaires  touchent leur salaire. Il est très rare de voir une pénurie de poisson en cette période ou les pêcheurs en   trouvent d'ailleurs en quantité suffisante. Parlant des mesures de conservation, il indique qu'elles sont très simples.

Il suffit selon lui, d'avoir un point de vente fixe et d'être ponctuel tant du point de vue du paiement que de la régularité de la prise. Mais la situation semble être difficile avec les coupures intempestives  d'électricité qui occasionnent incontestablement des pertes chez les vendeurs de poisson. Et du coup, cette activité qui génère des revenus importants se trouve souvent compromise du fait de notre dépendance.

Pour Elhadj, les autorités doivent accentuer leurs efforts pour réduire de façon considérable notre dépendance énergétique qui  selon lui a très longtemps perduré. Mariama, une vendeuse de poissons abonde également dans le même sens que son voisin Diabri.

‘'Cette activité me procure de l'agent. Mais comme tout commerce a ses avantages et ses inconvénients, la vente du poisson ne fait pas exception à la règle. En effet, il m'est arrivé souvent de jeter une quantité importante de poissons à la merci des chats par manque de  glace''. Elle lance un appel aux autorités de notre pays pour redéfinir ou repenser notre politique énergétique  pour un réel décollage de l'économie nationale.

Source : http://www.lesahel.org