• Journée d’information sur la problématique relative aux OGM : entre biosécurité et souveraineté alimentaire .

    Ogm_NigerLa libéralisation des cadres d’échanges commerciaux à travers le monde, favorisée par la mondialisation, a intensifié l’introduction de diverses sortes de produits agricoles dans les pays en développement. Aujourd’hui, il est constaté au Niger, tout comme dans de nombreux pays de la sous région, que beaucoup de produits de consommation sont importés. Ces produits proviennent soit des pays développés ou encore des Etats en développement mais dont les économies enregistrent une forte croissance.

    En effet, la loi du marché a été bouleversée par des considérations de rentabilité et de profit dans un environnement où la demande est au dessus de l’offre. Dans cet environnement hyper concurrentiel, les producteurs, pour des raisons de profits, se sont sentis contraints de produire moins cher afin de réaliser plus de bénéfice au profit du consommateur qui, ignorant les conditions de productions, bondira sur ces produits. Cette vision purement mercantiliste de la rentabilité conduit les producteurs de quelques pays avancés à recourir à des astuces de rentabilité tel que la fabrication des organismes génétiquement modifiés (OGM). A travers ce procédé, les marchés ont été inondés par des produits agricoles de ce type.

    L’abondance de ces produits sur le marché local nigérien et surtout leurs prix souvent dérisoires a soulevé le débat sur la qualité de ces biens de consommations. Ce débat est accentué par l’apparition de certaines nouvelles maladies en l’occurrence ‘’la vache folle’’ et le développement des industries agroalimentaires produisant des biens de consommations alimentaires transgéniques. La crainte d’exposer les populations nigériennes à ces produits dont les qualités restent à désirer a permis l’introduction de certaines dispositions protégeant le consommateur dans la constitution. C’est ainsi que dans la constitution du 25 novembre 2010, il est introduit des dispositions qui font obligation à l’Etat de veiller et de protéger l’environnement tout en assurant une alimentation saine aux Nigériens. Ces exigences constitutionnelles coïncidant avec le programme du Président de la République Issoufou Mahamadou, dans le cadre de la souveraineté alimentaire, dénommé les Nigériens nourrissent les Nigériens ‘’3N’’ ramènent le débat sur la biosécurité dans ce contexte où le Niger vit un déficit agricole important. Faut-il nourrir les Nigériens avec du tout venant ? Voilà le thème central d’une journée d’information sur la facilitation, le suivi et la participation aux processus politiques en vue de l’avènement d’un dispositif légal et réglementaire en biodiversité et souveraineté alimentaire conformément à l’esprit de la constitution de la 7ème République. Organisé le 25 janvier 2012 par la Coalition pour la protection du patrimoine génétique (COPAGEN-Niger), cette journée d’information a réuni les hommes de médias, acteurs de la société civile et des organisations des secteurs privés et publics au salon présidentiel du stade général Seyni kountché. Il faut souligner que cette rencontre a eu lieu en même temps qu’un forum économique qui se tient à Davos en Suisse sur la question de la biodiversité agricole co-organisé par la fondation Bill Gate et Agra. Ces deux fondations sont connues pour leur campagne pour l’introduction des OGM dans les Etats les moins avancés.

    La rencontre du COPAGEN-Niger s’est essentiellement orientée vers une sensibilisation des participants sur la problématique des risques liés à l’introduction des OGM dans l’agriculture au Niger. La rencontre vise à promouvoir la biodiversité au Niger tout en oeuvrant à la défense des droits des communautés autochtones et la prise de conscience collective sur la problématique des OGM. A cette occasion, deux exposés ont été présentés aux participants. L’un, intitulé ‘’la propriété intellectuelle et obtention végétale’’, présenté par M. Trapsida Jérôme Oumarou, a détaillé explicitement aux participants la notion de propriété intellectuelle touchant au commerce. Le second exposé s’est axé sur les dangers liés aux OGM dans le secteur agricole. Il a pour thème ‘’les enjeux de la gestion de la biodiversité’’ et a été présenté par Almoustapha Moumouni. Au regard de l’opportunité de se pencher sur le débat en cours concernant la biodiversité, il est important que des variables liées à la biosécurité soient prises en compte dans l’exécution du programme de l'initiative ''3N''.

    Source : http://lactualite-niger.com/

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