Dans le souci constant de garantir le bien être de la population nigérienne à travers l’adoucissement de leur condition de vie et la mise en place d’un cadre d’épanouisse- ment des citoyens, les autorités de la transition ont initié et réalisé le projet de la création d’une banque agricole dénommée BAGRI-Niger. Cette banque agricole est une société anonyme dotée d’un capital de 10 milliards de FCA où l’Etat nigérien détient 35% du capital pour compte propre et un portage de l’ordre de 64%, le restant est symboliquement reparti entre 5 actionnaires.
La BAGRI-Niger est comme une banque spécialisée dans la lutte contre l’insécurité alimentaire et le développement des industries agroalimentaires au Niger. Dotée de technologies bancaires haute- ment performantes, la BAGRI-Niger est une banque soumise aux contraintes prudentielles et réglementaires bancaires à l’instar des autres banques de l’espace UEMOA. La population cible de la BAGRI est essentiellement com- posée des producteurs agropastoraux et des opérateurs qui gravitent dans le sillage. Ces derniers regroupent les exploitations agricoles, les fermes, les ranches et les domaines irrigués. La BAGRI s’intéresse également aux groupements organisés de producteurs jugés crédibles et à la promotion de l’agro-business. Elle joue le rôle stratégique d’intermédiaire financier avec des structures d’accompagnement comme les Centrales d’approvisionne- ment, l’office national d’aménagements hydro agricoles (ONAHA), l’OPVN, la haute autorité à la sécurité alimentaire (HASA) etc..

En effet, la cérémonie d’inauguration officielle, consacrant le démarrage des activités de la BAGRI-Niger, a eu lieu, vendredi 18 février 2011, coïncidant à l’anniversaire de l’an un du Conseil suprême pour la restauration de la démocratie (CSRD). Plusieurs personnalités ont pris part à cette cérémonie dont, entre autres, le premier ministre, les membres du CSRD et du gouvernement, les présidents des institutions de la transition et le directeur général de la caisse national de crédit agricole du Sénégal, partenaire technique de la BAGRI.

Prenant la parole, au cours de cette cérémonie, Le directeur général de la BAGRI-Niger, M. Rabiou Abdou a déclaré que la forte présence de l’Etat dans le capital de la BAGRI au démarrage de ses activités ne doit, en aucun cas, conduire les clients à assimiler les crédits de la banque agricole à des subventions ou à un programme public spécial. ‘’L’éligibilité au crédit de la BAGRI obéira à des critères de qualité de signature, d’engagement à travailler et à rembourser, et un système de garantie adapté mais jugé fiable selon les normes de la profession bancaire’’ a-t-il ajouté. La réussite de la mission assignée à la BAGRI, a t-il affirmé, est un challenge dont la rigueur et le professionnalisme comme principes directeurs sont les gages de l’édification d’un établissement de crédit viable dont la mission d’intérêt général s’inscrit dans la durée. Pour sa part, le premier ministre, M Mahamadou Danda a indiqué qu’au-delà du mythe, la BAGRI est devenu une réalité en ce sens qu’elle est une œuvre exclusive du CSRD, du gouvernement de la transition et des partenaires du Niger.

Dans un souci de diversification et de préventions de risques, la BAGRI offre à ses clients les produits de banque classique qui sont l’ouverture et le maintien des comptes courants, d’épargnes et commerciaux, le change manuel, les transferts à l’international, les escomptes et western union pour les transferts d’argent.
En marge de la cérémonie d’inauguration, le directeur général de la BAGRI-Niger, M Rabiou Abdou et M. Daffe Armand Boubacar, di- recteur général de la Caisse de crédit agricole du Sénégal ont animé un point de presse en présence de nombreux journalistes. Au cours de ce point de presse, M Abdou Rabiou a présenté de manière exhaustive la mission assignée à cette institution bancaire. Du reste, la création d’une Ban- que agricole, dans un pays comme le Niger où les crises alimentaires sont devenues cycliques du fait des aléas climatiques, est un pari mesuré. Elle offre une chance aux investisseurs nationaux et aux paysans nigériens de pouvoir moderniser l’agriculture. A travers l’achat des semences, le financement des intrants et surtout la modernisation des domaines irrigués, la BAGRI contribuera, sans nul doute, à réduire la dépendance de l’agriculture vis-à-vis de la pluviométrie et accroître la période d’activité des paysans en la prolongeant au-delà des traditionnels 3 mois. Aussi, l’Etat a mis en place un mécanisme d’accompagne- ment des activités de la BAGRI qui sont le fonds de garantie et de bonification agro-sylvo pastorale et du fonds de prévoyance et d’atténuation des calamités. Au re-gard des objectifs assignés à la BAGRI-Niger, l’on peut aisément persuader que l’Etat a trouvé la solution à l’insécurité alimentaire.

Source : http://lactualite-niger.com/