• Zalika Mamane Maizoumbou : une Mère Teresa en herbe

     

    initiativeLe sourire collé aux lèvres et un physique de nymphe au teint clair lui valent des regards appuyés. Passé ce flottement, l'attention sera retenue par le dynamisme et le récit riche de  cette jeune fille au cœur charitable, voit le jour à Niamey un jour de l'an de grâce 1982. Des conditions matérielles délicates ne lui permettent pas de poursuivre ses études au-delà de la classe de 6ème. En effet, le décès de son père et sa place d'aînée au sein de la famille lui imposent de fait la responsabilité des cadets. Cette responsabilité, Zalika la prendra sur ses minces, mais solides épaules. Alliant petits métiers divers, elle revend des produits de l'artisanat durant la saison touristique. Lors d'une négociation, elle rencontre une dame avec laquelle une relation sera entretenue sur le plan professionnel et sur le registre humain.

    Le commerce se faisant délicat et les charges familiales lourdes, la jeune Zalika entre au service de la dame comme baby-sitter. Elle allie donc pendant cinq (5) ans, de 2003 à 2008,  son petit négoce à son nouveau rôle de dame de compagnie pour enfants. Sa fibre maternelle protectrice l'y aide. Une tâche qui l'amènera jusqu'au fin fond du pays, à Tahoua, Zinder et Matamèye ; deux (2) ans durant lesquels elle profite de ses séjours à Niamey pour mettre en place un système de petit commerce entre la capitale et ces villes. De retour à Niamey, la jeune fille fait la connaissance d'une Canadienne qui, émerveillée par son dynamisme, lui propose de l'aider à placer ses articles durant ses séjours en terre nord-américaine. Mais, le retour près de la famille lui rappelle ses obligations envers les siens qui ne croulent pas sous l'or de Crésus.

    Et son cœur lui interdit désormais de ne penser qu'aux siens. Avec ses petites économies, elle acquiert une maison qu'elle retape comme elle peut pour y loger ses cadets car, depuis quelques années, maman aussi a été rappelée par son Créateur. Une tante, dont les voisins sont décédés en laissant cinq (5) enfants livrés à eux-mêmes, se tourne vers elle. Zalika ne ménage aucun effort pour les petits. Cependant, pour notre Mère Teresa en herbe, la tâche n'est pas simple. Elle comprend donc qu'il lui faut un relais, une aide pour subvenir à l'épanouissement de ces orphelins qui ne demandent qu'à espérer des lendemains meilleurs.

     

    Celle que ces enfants voient comme la Mère Providence, n'écoutant que son cœur, acquiert un lopin de terre où, dit-elle, ils pourront s'égayer. Une parcelle de 400 mètres carrés pour la construction d'une structure d'accueil des enfants orphelins et défavorisés. Comme elle le dit elle-même, ‘'je sais que ce n'est pas facile, mais j'ai la foi et nous y arriverons''. Elle a un projet dénommé ‘'Vivre par la foi''. Le projet attend les agréments et les réactions des partenaires identifiés. Mais, en attendant, la jeune Mère Teresa, la dizaine de bénévoles qui l'entoure et l'ONG Samaritan Purse ont déjà commencé à donner un bout de sourire aux petits orphelins que la perte des parents ne saurait condamner dans une société qui, nous le savons (ou espérons), est sensible.

     

    Source : http://www.lesahel.org

    Partager via Gmail

    Tags Tags : , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :