• TAHOUA : Les femmes ont trimé sur le désert

    -tahouaBulldozers de l’Ader. C’est le sobriquet attribué à ces vaillantes femmes de la région de l’Ader dans le Nord- ouest du Niger. Par la volonté et la force de leur travail, elles ont rendu fertiles des terres longtemps restées arides et inexploitées. Il y a une dizaine d’années sur ces terres caillouteuses et sablonneuses rien ne pousse. Tout est sec.

    Ce sont des milliers d’hectares qui ont été récupéré et restauré par ces femmes.  Aujourd’hui sur ces terrains est produit du blé, du mil, du sésame, du sorgho, des courges, des salades, des pommes de terre, des tomates etc.….

    ‘’ A longueur de journée nous transportâmes sur nos têtes des pierres, creusâmes des demi-lunes et fixâmes des dunes. Et dans la soirée nous plantâmes des arbres’’, raconte avec allégresse, Haoualé Illa, une femme âgée de 52 ans.

    Le travail titanesque de ces femmes a commencé en 1984 par un projet avec l’appui de la coopération italienne. La mise en œuvre a été pilotée par le Fonds des Nations Unies pour l’Alimentation (FAO) et les principaux acteurs étaient les populations locales et particulièrement la gent féminine. Sous le soleil brûlant, elles ramassent et transportent des cailloux sur des centaines de mètres. Ces femmes ont constitué la main d’œuvre importante sur les chantiers de construction de barrages, des digues et des cordons de pierres.

    Au démarrage des travaux les hommes sont partis en exode dans les pays de la sous région notamment, le Ghana, la Côte d’Ivoire, le Togo et le Bénin, fuyant la famine et la sécheresse qui ont sévèrement frappé cette région du Niger en 1981.

    Après la fin du projet en 1998 les ‘’bulldozers’’ ont continué à travailler avec l’appui de plusieurs programme de restauration de terres mis en place par l’Etat du Niger et ces partenaires.

    Aujourd’hui ces terres sont devenues très productrices. Des millions d’arbres ont été plantés.  Toutes sortes de cultures poussent. Les hommes qui sont revenus de l’exode exploitent ces terrains reverdit par les femmes.

    ‘’ Nos femmes ont été courageuses. Elles ont démontré qu’on peut vaincre le désert et la sécheresse par la volonté et le travail’’, a souligné Abdoulaye Ibrahim, 49 ans. Ce dernier exploite un terrain récupéré. ‘’ Quand j’ai quitté il y a aucun arbre sur ce terrain. Il est impossible de planter quoi que ça soit’’, a-t-il ajouté.

    L’effort de ces femmes a revalorisé la terre dans cette région de l’Ader. Les terres déclarées sans propriétaires au démarrage des projets ont été récupérées par des hommes arguant qu’elles appartiennent à leurs grands-parents.

    Source :

    Directniger.com

     

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