• Succès de l’agriculture africaine : le manioc, un tubercule prodigieux

    Racines de manioc séchées, mozambique | Image sous licence Creative Commons Attribution-ShareAlike 2.0 Generic (CC BY-SA 2.0) by Ton Rulkens

    Le manioc est un produit alimentaire de base vital pour une grande partie d’Africains, de l’Ouest à l’Est du continent, jouant le rôle du riz en Chine ou du pain en Europe comme produit de consommation quotidienne.

    Le Burkina Faso envisage aujourd'hui d'en diversifier l’usage. Cette promotion nouvelle de ce tubercule est destinée à assurer l’autosuffisance alimentaire du pays. Comme le cacao, cette plante d’origine américaine s’est parfaitement adaptée au sol et au climat d’Afrique. Elle représente la troisième source de glucides, ces constituants essentiels des êtres vivants et de leur nutrition, dans le monde.

    Un tubercule populaire en afrique

    Car le manioc est né sur le plateau guyanais de l’Amérique du Sud, et était consommé traditionnellement par les populations de l’actuelle Guyane, du Venezuela, du nord du Brésil, de Colombie et du Paraguay. Apporté du Brésil au XVI° pour être planté en Afrique, le manioc s’est particulièrement bien adapté au sol et au climat d’Afrique. Il est consommé aujourd’hui dans toute l’Afrique subsaharienne.

    Le manioc peut se contenter de sols pauvres et de pluies très faibles. En outre, il peut être récolté toute l’année. Le manioc détient aussi le record du plus haut rendement en calories récoltées à l’hectare, parmi toutes les plantes alimentaires à l’exception de la canne à sucre.

    Le Nigéria est ainsi le plus gros producteur de manioc au monde, avec 18% de la production mondiale, suivi par le Brésil (12%), la Thaïlande (10%%), l’Indonésie (10%) et la RDC (8%). Au Ghana, le manioc représente 30% de l’apport calorique quotidien, et la culture du manioc et de l’igname combinés représentent 46% du PNB.

    Cultiver le manioc pour faire reculer la faim

    Depuis quelques années, le Burkina Faso cultive de plus en plus ce tubercule, notamment dans le Sud du pays. Cette démarche a été initiée avec l’appui des autorités et d’organismes internationaux, comme l’Organisation des Nations Unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO). Elle vise à augmenter la production du manioc sous toutes ses formes pour réduire les importations et participer à l’autosuffisance alimentaire.

    Au départ, on cultivait peu le manioc, venu des pays côtiers, il ne faisait pas vraiment partie des habitudes alimentaires au Burkina et les gens le considéraient comme une culture de jardin. Mais le développement de l’agriculture irriguée a aidé à renforcer son introduction dans les exploitations.

    La FAO essaye de susciter des initiatives privées dans ce domaine

    L’organisation onusienne donne d’ailleurs un coup de pouce aux autorités burkinabés. L’objectif de l’assistance est d’appuyer le Gouvernement du Burkina Faso dans son effort de promouvoir et de développer la culture du manioc comme moyen d’améliorer la sécurité alimentaire et les revenus des populations.

    L’un de ses objectifs est de former les paysans à la culture du manioc et de mettre à leur disposition le matériel végétal nécessaire. Le manioc est aujourd’hui cultivé en contre-saison et a connu ces dernières années un développement très notable dans le sud du pays, où il est le plus produit.

    Côté formation, plusieurs actions sont en cours via différentes structures. Le Centre national de recherche scientifique et technique réalise des formations sur le manioc avec essentiellement des groupements féminins depuis 1995. L’enjeu est de faire de ces femmes des commerçantes averties. D’autant plus qu’elles sont formées à transformer le manioc en produits largement consommés et qui devraient trouver de sérieux débouchés.

    Source : Afrique Avenir

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  • Commentaires

    1
    Sabiani
    Vendredi 11 Janvier 2013 à 20:02

     

    Madame,  Monsieur

     

    Nous sommes un groupe de quatre étudiantes en 1ère année d’école d’ingénieur en agro-développement international à l’ISTOM située à Cergy-Pontoise en France. Nous sommes à la recherche d’un stage de 15 jours et plus pendant le mois de juillet dans le cadre d’une Mission d’initiative solidaire et sociale. Nous cherchons une petite structure proche de la population où nous pourrions découvrir différents domaines d’actions principalement orientés vers l’agriculture, l’eau et la désertification. Malgré la courte durée de notre stage, nous aimerions pouvoir nous investir pleinement dans vos actions quelles qu’elles soient. Pouvoir partager et échanger sur vos projets.

     

     Dans l’attente d’une réponse positive de votre part, veuillez recevoir madame, monsieur l’expression de nos sentiments distingués.

     

    Amandine SABIANI, ORRIERE Maryse, Mathilde ROSETTE, Coline LASUS

     

     

     

    2
    Dimanche 20 Janvier 2013 à 15:41

    Bonjour à vous 4..merci pour l'interêt que vous portez à notre association. Nous aimerions beaucoup vous donnez une réponse positive, car nous avons un réel besoin pour ce genre d'initiatives, mais malheureusement nous ne pouvons accepter.. Pourquoi ? parce que nous ne pouvons nous engager à vous garantir une sécurité absolue lors de votre séjour au village. Vous n'etes pas sans savoir les problèmes d'insécurité qui existent dans la zone. Personellement, nous nous rendons sur place sans problèmes mais en restant vigilant. ..vous n'etez pas les seules à qui nous sommes obligé de refuser..il faut espérer que la situation s'améliore pour que les gens puissent circuler dans de bonnes conditions au Niger, et dans l'ensemble des pays sahéliens..

    je pense que vous pourrez trouver des associations comme la notre qui interviennent dans des zones plus "calmes" tel le Bénin, le Burkina Fasso...

    Avec toute notre chaleureuse amitié

    L'équipe Tedhil

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