• Stockage et conservation des oignons au Niger

    Au Niger, l’oignon est produit pendant trois saisons. Ce sont les oignons produits en saison sèche fraiche et chaude qui sont généralement stockés.

      

     

     

     

     

    Les producteurs utilisent surtout des abris traditionnels (rudus, photo ci-contre). Ceux-ci abritent actuellement plus de 95% de l’oignon stocké. Le stockage traditionnel connait des taux de perte énormes après quelques mois de stockage. Ces pertes sont fonction de l’itinéraire technique de production, de récolte et de stockage, du type d’abris utilisé et de la durée du stockage. Le stockage en abris modernes (de type « réséda », photo ci-dessous) donne de meilleurs résultats.

    Pratiques de stockage et conservation : conseils techniques pour perdre moins

    Cette note capitalise les expériences vécues sur le terrain et résume les conseils techniques pratiques aux producteurs-stockeurs. Pour améliorer ces pratiques de stockage, il est important d’opter pour une synergie d’actions : sensibilisation sur les préalables pour réussir les stratégies de stockage et vente différée, renforcement des capacités techniques de production de récolte et de stockage de l’oignon, promotion des abris modernes de stockage, l’organisation des producteurs et analyse et suivi de la rentabilité et des risques de stockage.

    Cette note a été présentée à l’atelier «  éplucher l’oignon » organisé les 30 novembre et 1er décembre 2010 à Birni N’Konni dans la région de Tahoua (Niger). Cet atelier avait pour objectif de partager les résultats de la recherche action menée par la SNV Niger (www.snvworld.org), et le Centre de Développement d’Innovation de l’Université de Wageningen des Pays-Bas (www.cdi.wur.nl/uk), en collaboration avec la FCMN Niya et Agri-Bilan. Le but des activités de cette recherche action était d’identifier des possibilités d’action collective pour tous les acteurs dans la chaîne de valeur d’oignon. Le focus est sur des ‘leviers’ pour induire des changements qui rendent la filière oignon à la fois plus compétitive, inclusive et durable. L’atelier a regroupé une centaine de participants dont plus de 80% des producteurs d’oignon.

    La campagne de la saison sèche fraîche est la plus importante. Sa récolte coïncide avec l’abondance d’oignons sur le marché. Si les producteurs vendent à la récolte, ils trouvent généralement des prix bas. Pour vendre leurs sacs, ils doivent souvent aussi casser le prix. Dans ces conditions, il est rentable de stocker pour vendre les oignons après quelques mois.

    La vente différée suppose la construction des abris de stockage. En ce moment, les producteurs, les commerçants et coopératives utilisent deux types d’abris. Plus de 95% de la conservation d’oignon se fait de manière traditionnelle dans le rudu : des silos en tiges et paille. La durée de conservation n’excède généralement pas les 2-3 mois. Durant les dernières années, plusieurs initiatives de conception et de construction d’abris modernes ont vu le jour. Dans la plupart des cas, il s’agit des infrastructures en banco. Le modèle en banco le plus rencontré est le magasin « réséda ».

    Les préalables du stockage

    Avant d’arriver aux activités de stockage proprement dit, il est important de tenir compte des itinéraires techniques en amont. Il est essentiel que les producteurs utilisent des variétés de semences performantes et de former les producteurs sur les effets conjugués de la maitrise des itinéraires techniques de production, de récolte et de stockage. La réduction des pertes de stockage est largement déterminée par les étapes précédentes. L’utilisation de semences de qualité, la fertilisation judicieuse et les techniques de récolte influencent énormément la conservation des oignons.

    Le stockage/conservation de l’oignon est une habitude existante dans la région de Tahoua. Plus de 95% des oignons sont stockés dans des abris traditionnels de stockage (rudus) que ne permettent pas de contrôler les facteurs déterminant du succès du stockage. La modernisation des infrastructures de stockage est possible sur la base des expériences vécues avec des nouveaux types d’abris introduit depuis 2006.

    Source : http://www.reca-niger.org/spip.php?article244

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