• Site d'accueil à Mangaizé des maliens déplacés par le conflit

    C'est ainsi qu'une équipe de Presse s'est rendue vendredi dernier dans la localité de Mangaizé dans le département de Ouallam pour se rendre compte des conditions d'accueil et de vie sur le site où ont été installées plus de 300 familles regroupant environ 2.000 personnes.

    En visitant ce site d'accueil, on lit à la fois la détresse des êtres ayant précipitamment tout quitté, domicile, village et pays natal craignant pour leur vie mais aussi l'espoir d'avoir trouvé un accueil chaleureux par les populations de Mangaizé et surtout la disponibilité et la bonne volonté que le gouvernement du Niger et des partenaires comme la Croix Rouge, l'Unicef, Islamic Relief, Plan Niger, PAM, OCHA, HCR, etc., sont entrain de déployer pour leur offrir le minimum vital et améliorer leurs conditions de vie. Il est dramatique de constater que parmi ces déplacés, il y a surtout des personnes vulnérables que sont les femmes, les enfants et les vieillards. En provenance des localités maliennes de Menaka, Kidal, Aderanboukane et de leurs zones affectées par les combats entre les rebelles et l'armée malienne, ils ont, pour certains, marché à pied pendant plusieurs  jours pour rentrer au Niger.

    adductionDe nombreuses familles étaient obligées de tout abandonner notamment leurs animaux ou de les confier à des personnes pour les convoyer dans leur fuite. Le sort a également mis sur le même chemin de l'exil des personnes de différents statuts et classes sociales comme des simples paysans, des commerçants et des fonctionnaires de Menaka et même des élèves. C'est le cas de Mademoiselle Fokhra Mint Abderrahamane, élève en classe de terminale au Lycée de Menaka, qui était obligée de fuir avec sa famille pour se refugier à Mangaizé localité où, elle a ses racines familiales. Beaucoup ont choisi de se refugier dans telle ou telle localité nigérienne en fonction des liens souvent familiaux ou des liens historiques que les peuplades nomades et sédentaires ont tissés de part et d'autre de la frontière.

    Et l'espoir de ces personnes déplacées est qu'elles ont pour la plupart, et souvent contre toute attente, trouvé un élan de solidarité et de cœur manifestés par les habitants des localités d'accueil à leur endroit. Mohamed Hamadi, la cinquantaine, se fait le porte-parole des déplacés maliens de Mangaizé en exprimant toute leur gratitude à l'endroit des habitants de Mangaizé dont beaucoup ont accueilli et hébergé directement sous leur toit familial, les déplacés maliens. La personne qui semble la plus fière de cette situation est incontestablement le Préfet de Ouallam, M. Namata Adamou.

    «Depuis le début du mois de février, explique-t-il, les déplacés venaient à un rythme accéléré et dans le total dénuement. La solidarité locale, malgré le déficit céréalier que les populations de Ouallam vivent suite à une saison pluvieuse improductive, s'est spontanément organisée. Puis, à travers les autorités administratives et la Cellule Crise alimentaire du Cabinet du Premier ministre, le gouvernement a pris les choses en main en mettant à la disposition des déplacés plusieurs tonnes de vivres pour parer au plus pressé».

    Aujourd'hui les déplacés vivent mieux leur situation avec l'intervention des ONG et des Agences des Nations Unies citées plus haut qui appuient les efforts du gouvernement dans la gestion et la prise en charge dans les sites d'accueil. Les tous premiers jours de leur arrivée, les déplacés étaient souvent installés sous les arbres en proie au froid nocturne et à la chaleur torride de la journée. C'est ainsi, par exemple, que l'UNICEF s'est mobilisée pour distribuer à chaque famille une tente, des couvertures, des pagnes, des nattes et un kit de cuisine. Mieux, pour améliorer les conditions de vie et d'hygiène dans le camp, un système mobile de distribution d'eau potable a été installé et une citerne de plusieurs milliers de litres d'eau potables ravitaille régulièrement le camp à partir de Ouallam.

    Des soins de santé sont également fournis gratuitement surtout que des enfants à bas âges sont sujets aux infections respiratoires aigues et à la conjonctivite. Mieux, l'UNICEF compte développer d'autres initiatives en faveur des camps    déplacés car, on ne sait jamais combien de temps encore ces populations vont rester sur les sites. Parmi ces initiatives, il y a celle consistant à mettre en place un dispositif de scolarisation des enfants des déplacés en rupture de scolarité. Il y a aussi celle de mettre en place un dispositif d'activités récréatives et d'épanouissement des enfants sur ces sites d'accueil.

    Source : http://www.lesahel.org

    campLa résurgence de la rébellion au Sud est du Mali a provoqué le déplacement des milliers de population civile qui ont fui les combats pour trouver refuge dans les pays limitrophes notamment au Niger, au Burkina Faso et en Mauritanie. Au Niger, ce sont pour le moment plus de 20.000 déplacés qui sont arrivés et se sont établis dans les localités nigériennes de Shinagodar, Yassane, Ayorou, Mangaizé, Abala, Banibangou et dans bien de petits villages.

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