• Sahel: SOS pour enfants affamés

    Les femmes et les enfants sont frappés de plein fouet par cette insécurité alimentaire


    Il faut sauver les enfants sahéliens de la famine. C’est non seulement un mot d’ordre pour tous les Etats et leurs bailleurs de fonds, mais surtout un cri du cœur poussé de plus en plus par les populations et différentes ONG qui  oeuvrent sur le terrain humanitaire. En effet, plus qu’une menace, le spectre de la famine s’installe dans cette bande sahélienne, allant du Tchad à la Mauritanie, en passant, entre autres, par le Burkina Faso, le Mali et le Niger.

     

    Du fait de l’avancée inexorable du désert et de la rareté des précipitations, les déficits céréaliers sont devenus récurrents, dans ces pays essentiellement agricoles. De ce fait, les maigres récoltes engrangées lors des fins de saison marquées par la rupture brutale des pluies, fondent vite comme beurre au soleil. Ce cycle infernal dure depuis bien des années, engluant les populations du Sahel dans un état d’insécurité alimentaire sans borne. Cette année, c’est malheureusement le statu quo, avec la méningite en plus, dans certains pays comme le Burkina. Ce sont des dizaines de millions d’âmes qui seront, une fois de plus, visitées par la famine.  Et comme à l’accoutumée, dans ces genres de crise, ce sont les couches les plus démunies, qui sont, évidemment, les plus touchées.

    Dans le cas d’espèce, ce sont les femmes et les enfants qui sont frappés de plein fouet par cette insécurité alimentaire endémique, concept pudique qui renvoie plus crûment aux affres de la famine. Dans nombre de familles, des trois repas quotidiens, on est passé à un seul. La malnutrition et ses conséquences dramatiques sévit alors plus que jamais dans le Sahel, entraînant dans son sillage des maladies les plus létales pour les enfants. Ventre affamé n’ayant point d’oreille comme le dit l’adage, les enfants désertent les salles de classe, au profit de la cueillette des rares fruits sauvages qui ont résisté aux effets dévastateurs de la sècheresse. Un pays, voire toute une région de l’envergure du Sahel pourront-ils prétendre au développement un jour, au rythme des mauvaises récoltes et des famines? Rien n’est moins sûr, d’autant plus que les enfants, qui sont le futur d’une nation tombent comme des mouches, emportés par la malnutrition et la famine. Il urge donc de parer au plus pressé, en mettant des vivres à la disposition de ces populations vulnérables et à moyen et long terme, mettre en place des mécanismes pour leur autosuffisance alimentaire.

    http://www.fasozine.com
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