• Rapport du Réseau de Systèmes d’Alerte Précoce contre la Famine

     

    L’état de la situation alimentaire dans le Niger profond à la loupe

    Si l’on en croit le rapport du Réseau de Systèmes d’Alerte Précoce contre la Famine sur la situation de la crise alimentaire de juillet à décembre 2010, beaucoup reste encore à faire pour sauver des vies au Niger.

    Entre juillet et septembre, indique le SAP, l’assistance humanitaire et une tendance stable des prix ont réduit significativement les déficits alimentaires pour la majorité de la population pauvre.
    Encore des inquiétudes…
    Toutefois, les populations en insécurité alimentaire situées dans les zones classées non vulnérables, ne sont pas touchées par ces interventions, et n’ont pas d’opportunités de travail pour générer le revenu, ce qui les place dans une situation de déficits alimentaires plus importants avec des poches de malnutrition aigue globale plus accrue.

    Dans les zones pastorales, poursuit le rapport, la période de soudure se prolonge et persiste en début juillet avec la médiocrité des pâturages et les pénuries d’eau qui continuent de provoquer des pertes de poids et d’animaux avec pour corollaire une dégradation des termes de l’échange et du pouvoir d’achat des éleveurs.

    La situation va s’améliorer vers fin juillet avec l’installation des tapis herbacés qui occasionne un bon embonpoint et une amélioration des termes de l’échange et du pouvoir d’achat des éleveurs. En outre, il ressort de ce rapport que les capacités de production des ménages pauvres sont réduites suite l’accès insuffisant aux semences appropriées de qualité et la vente d’une partie de la main d’oeuvre familiale pour acheter la nourriture. La récolte d’octobre ne leur sera pas suffisante de rétablir leurs moyens d’existence comme d’habitude.

    La situation nutritionnelle, est en forte dégradation par rapport à l’année passée, une année considérée mieux que la normale sur le plan nutritionnel. Les prévalences les plus sévères sont autour de 20% à Diffa et Maradi. Les admissions des cas de malnutrition aigue, qui sont le double de l’année passé nationalement, seront en augmentation saisonnière en juillet, août et septembre suite à la détérioration normale des indicateurs de sécurité alimentaire et de santé.

    Scénario le plus probable de la sécurité alimentaire (juillet  à décembre 2010)

    Le même rapport indique que les prévisions saisonnières ont projeté des cumuls pluviométriques normaux à excédentaires dans la zone agricole du Niger, ce qui laisse entrevoir une campagne agricole satisfaisante en perspective pour la saison 2010-2011.

    La situation alimentaire est globalement caractérisée par des marchés bien approvisionnés, des prix de mil et sorgho se situant à des niveaux de 17 à 21% plus hauts que la moyenne et des stocks alimentaires à des niveaux de 80 à 100% de la normale. L’accès alimentaire est toutefois très limité pour les ménages pauvres à cause du niveau élevé des prix et la baisse des revenus constitue le facteur limitant de l’accès aux aliments pour les ménages pauvres.

    Les résultats du suivi permanent mené par le SAP en juin 2010, indiquent que environ 3 millions de personnes sont en insécurité alimentaire contre 3 079 748 personnes en mai 2010, dégageant une stabilité par rapport au mois passé et une amélioration par rapport à la dégradation qui serait attendue normalement avec l’arrivée de la soudure.

    Toutefois, dix zones localisées dans les départements de Mayahi, Dakoro, Tessaoua, Diffa, Abalack, Mirriah et Matameye (soit 327 007 habitants), n’ont connu aucune amélioration de la sécurité alimentaire depuis avril 2010. Il y’a aussi de fortes préoccupations liées à la situation pastorale dont le manque de pâturages et la pénurie d’eau ont plongé les animaux et les populations vivant dans ces zones dans des difficultés alimentaires.

    L’insécurité alimentaire dans ces zones est actuellement haute à extrême à cause d’une déstructuration des principaux moyens d’existence dans la zone, notamment les animaux et la production et la vente des produits d’élevage (lait et beurre). La situation nutritionnelle reste globalement préoccupante dans le pays, souligne le SAP. Les résultats d’une enquête nutritionnelle réalisée en mai-juin 2010 indiquent que 16,7% des enfants de 6 à 59 mois souffrent d’une malnutrition aigue globale au Niger, contre un taux moyen national de 12,3% en juin 2009.

    Des taux qui sonnent le tocsin à Diffa, Maradi et Zinder

    La situation nutritionnelle est plus critique dans les régions de Diffa, Maradi et Zinder avec un taux d’urgence respectivement de 22.1%, 19.7% et 17.8 pour cent de malnutrition aiguë globale. Le nombre de cas de malnutris augmentera normalement jusqu’à l’arrivée des nouvelles récoltes en octobre, sauf en zone pastorale où l’amélioration des conditions d’alimentation du bétail à partir de fin juillet va s’accompagner d’une meilleure alimentation des enfants et d’un déclin de la malnutrition mais surtout dans les ménages moyens et riches.

    Grâce aux actions d’atténuation engagées par le Gouvernement et ses partenaires (dont les ONGs et les Nations Unies), et à une évolution favorable des marchés céréaliers, marquée par une stabilité des prix, précise le SAP, plusieurs situations ont été contenues et transformées en vulnérabilité haute actuellement. Les ménages des zones isolées non concernées par les actions et dont les marchés présentent des signes de dysfonctionnement, font face à des déficits alimentaires plus importants avec une prévalence de la malnutrition plus accru.

    Les ménages pauvres dans ces zones affectées sont en insécurité alimentaire extrême à cause de la baisse des revenus des ménages liée à une diminution des revenus issus de la migration, des cultures maraîchères et de la vente de la paille/bois en cette période des grands travaux champêtres pendant toute la soudure agricole jusqu’à la récolte des cultures hâtives en fin septembre dans la bande sud des régions de Maradi, Diffa, Tahoua et Zinder.

    Compte tenu du fait que la grande majorité (60%) de la population dépend de l’achat d’aliments au cours de cette période de soudure, il faut s’attendre à une dégradation de la situation alimentaire et nutritionnelle pendant la période de juillet à septembre, si des actions protectrices de l’état nutritionnel ne sont pas réalisées, surtout chez les ménages à faibles revenus qui n’ont généralement que la vente de la force de travail comme principale source de revenu, même avec les prix des céréales stables, lit-on sur le même rapport.

    L’avènement du Jeun de Ramadan en mi août va constituer un événement important dans la sécurité alimentaire des ménages dont la demande incompressible en céréales va conséquemment enregistrer des augmentations qui pourraient occasionner des hausses significatives des prix si des actions de stabilisation (comme vente promotionnelle de céréales ou spécial Ramadan) ne sont pas entreprises en août-septembre 2010.

    La situation alimentaire moins  critique dans la Région d’Agadez

    Dans certaines localités, l’insécurité civile et les craintes de tomber sur des mines ont bloqué les activités maraîchères, notamment à Tabelot, Dabaga, Tchirogérine, Tanat et Timia qui sont des zones de grande production maraîchère. Aussi, ces cultures maraîchères qui sont les principales sources de revenus des ménages dans ces localités ont été également détruites par les inondations d’octobre 2009.

    Cependant, des multiples interventions au profit des populations vulnérables ont permis de remplir les brèches des sources d’alimentation et de revenus. Plus de 900 tonnes de céréales sont gratuitement distribuées au profit de la population vulnérable de la région. Ces opérations sont appuyées par des actions de vente à prix modéré, de la mise en place de banques céréalières, de distribution de semences céréalière/maraîchère, de blanket feeding et de cash for work dirigé par des ONG locales.

    Aussi, les marchés principaux sont régulièrement approvisionnés et les prix céréaliers sont stables par rapport à la même période de l’année passée. Le sac du mil est actuellement vendu à Agadez à 21000F et 25000F dans les zones rurales contre respectivement 23000F et 27000F à la même période de l’année 2009.

    En ce qui concerne les prix des animaux, ils sont très bas à cause de leur mauvais embonpoint et les termes de l’échange de toutes les espèces sont détériorés dans les zones de Padref et Irazer. Dans ces zones, des mortalités non moins importantes sont enregistrées, ce qui fait que la situation pastorale dans ces villages est plus critique que dans les zones agricoles ayant reçu d’assistance.

    Pour les mois à venir, les marchés vont garder un bon niveau d’approvisionnement avec des prix stables à bas et les prix des animaux vont connaître des améliorations. Ces facteurs favorables vont se conjuguer aux actions humanitaires qui vont continuer pour assurer un accès suffisant aux aliments sauf dans les zones éloignées qui vont connaître des ruptures d’approvisionnements des marchés et de très faibles couvertures des interventions externes.

    Ménages pauvres des zones pastorales*

    Dans la zone pastorale, indique le rapport du SAP, la situation est dominée par : la rareté des pâturages et des points d’abreuvement des animaux dans les poches de forte concentration au Nord de N’Guigmi, Dakoro, Mainé Soroa, Abalak et Gouré ; de fortes mortalités d’animaux enregistrées depuis mai surtout dans les troupeaux des ménages pauvres n’ayant pas de moyens suffisants pour assurer la disponibilité des aliments bétail ; des prix des animaux en juin en baisse de 36 % pour le taureau sur le marché de Dakoro et 63 % pour le bélier sur le marché de Nguigmi comparativement à la même période de 2009.

    Cette situation concerne même les petits ruminants, principale épargne des ménages pauvres agropastoraux et pastoraux ; un équivalent en mil du bouc en juin 2010 en dessous du niveau de juin 2009 de 63 % à Tanout, 22 % à Dakoro et 16% à Tchintabaraden ; des taux de la malnutrition aigue sont particulièrement élevés dans ces zones.

    Les ménages pauvres disposant de nombre réduits de têtes de bétail et avec peu de moyens pour faire face à l’alimentation des membres de leurs ménages et des animaux vont se retrouver, suite aux forts taux de mortalités, avec des effectifs très réduits ou nuls. Ils utilisent des stratégies négatives (la vente des géniteurs, bergers, conduite des animaux des riches) pour nourrir les animaux et les ménages.

    Ils se trouvent dans une situation d’insécurité alimentaire haute caractérisée par un déficit alimentaire modéré et un déficit sévère de moyens d’existence. Les perspectives alimentaires au cours des 6 prochains mois seront dominées par une amélioration des disponibilités des pâturages et des points d’eau en août jusqu’en décembre à la faveur d’une bonne installation de la saison à partir du mois d’août.

    L’alimentation des animaux en s’améliorant va provoquer une baisse de l’offre (pas besoin de vendre les animaux pour acheter l’aliment bétail) et une hausse de la demande (fonction de l’amélioration de l’embonpoint) et une montée des prix des animaux.

    Avec la baisse normale des prix des céréales au moment des récoltes entre octobre et décembre les termes d’échange de bétail à céréales seront favorables aux éleveurs, surtout avec l’avènement de fêtes religieuses (Tabaski) en mi novembre et de fin d’année qui coïncident avec des périodes d’une augmentation de la demande et de la valeur marchande des animaux. Toutefois, relève le SAP, ces améliorations vont profiter plus aux ménages riches qui ont pu sauver leur cheptel de la mortalité grâce aux fortes dépenses en aliments bétail et en eau d’abreuvement par troc. Suite aux fortes mortalités enregistrées et à la baisse des mise-bas, la réduction des effectifs et le ralentissement de la reconstitution du cheptel chez les ménages pauvres en juillet va occasionner une baisse de la production et disponibilité de lait avec pour corollaire une consommation alimentaire pauvre en lait.

    Les ménages éleveurs pauvres vont pratiquer la vente de main d’oeuvre en octobre-novembre-décembre pour des salaires payés par troc, ce qui contribue à reconstituer progressivement mais très lentement le cheptel perdu pendant la soudure en juin-juillet. Les actions en appui au déstockage et aliments de bétail menées par le gouvernement et les partenaires vont certainement contribuer à éviter la décapitalisation complète des ménages éleveurs pauvres, mais le retard dans la mise en oeuvre n’a pas permis d’atténuer la destruction des moyens d’existence des petits éleveurs.

    En août-septembre-décembre, les ménages pauvres vont connaître une amélioration de leur situation alimentaire caractérisée par un accès plus facile à l’alimentation pour les personnes et les animaux suite à une amélioration des conditions de pâturages, mais l’accès alimentaire va fortement dépendre de la vente de main d’œuvre en octobre-décembre et une assistance leur est nécessaire pour reconstituer leurs moyens d’existence.

    La zone agropastorale à dominance agricole entre l’ouest de la région  de Tahoua et l’est de la région de Zinder

     

    La situation est caractérisée par une baisse des revenus suite au retour des migrants. Avec les travaux champêtres qui engendrent une augmentation de la demande de consommation malgré que le pouvoir d’achat s’est affaibli suite à la perte des revenus de la migration, les ménages pauvres dépendent de la vente de main d’oeuvre pour les revenus pour acheter des céréales (avec pour conséquence une réduction de la force de travail du ménage) et l’endettement pour compléter les revenus.

    Suite à l’abondance de l’offre de main d’oeuvre et les faibles possibilités d’accéder aux crédits et la couverture insuffisante des besoins par les actions humanitaires (avec l’arrivée des migrants), les besoins alimentaires des ménages pauvres enregistrent des déficits alimentaires modérés qui correspondent à un niveau d’insécurité alimentaire haute.

    La demande des semences est aussi élevée suite à la mauvaise qualité des grains récoltés l’année passée. Les ménages doivent acheter ou emprunter plus de semences que d’habitude pour pouvoir assurer l’autoproduction en 2010/2011 même si les prix des semences (surtout pour le niébé) ont presque doublé cette année.

    Toutefois, constate le SAP, l’insécurité alimentaire, jusqu’ici modérée à haute, sera stabilisée grâce à l’assistance qui va continuer et s’intensifier pour éviter une flambée des prix des céréales sur les marchés. Certaines localités agropastorales ont enregistré des fortes pluies ayant favorisé l’installation des tapis herbacés.

    A cette situation favorable s’ajoute l’assistance des partenaires sous la forme de vente à prix modéré de céréales, de son de blé et de tourteau, de blanket feeding, de distribution gratuite ciblée et cash for work.

    Des perspectives plus ou moins  se profilent à l’horizon

    Les perspectives alimentaires en juillet-août-septembre se basent sur un déroulement normal de la campagne agropastorale avec des résultats moyens à bons sur le plan agricole et pastoral en octobre-novembre. Cette situation va se traduire par une amélioration des stocks des producteurs en novembre-décembre et de l’accès alimentaire. Les marchés seront conséquemment bien approvisionnés avec des prix stables à baisse durant cette période d’octobre à décembre 2010.

    Les disponibilités fourragères vont s’améliorer en août-septembre jusqu’en décembre avec un effet positif sur l’embonpoint et la valeur marchande des animaux dont les prix vont aussi davantage augmenter à la faveur de la reprise de la demande durant toute la période d’octobre-novembre-décembre qui coïncide avec les fêtes de Tabaski et de fin d’année. La campagne de cultures de contre saison va démarrer normalement en octobre grâce à la disponibilité d’eaux et les produits seront disponibles en décembre, ce qui va améliorer les revenus et la diversification alimentaire des ménages en novembre-décembre.

    Du fait des travaux champêtres et de l’avènement du Ramadan, on va toutefois assister en août-septembre à une augmentation des besoins de consommation de céréales que les ménages pauvres assurent à travers la vente d’une partie de la main d’oeuvre familiale comme source de revenus au détriment de l’autoproduction. Un excès d’offre de main d’oeuvre sera observé en juillet-août-septembre par les ménages pauvres, ce qui va occasionner une baisse du prix de la main d’oeuvre.

    Les avortements des premiers semis ayant occasionné de multiples resemis, la cherté des semences d’urgence dans certaines zones, et la réduction de la main d’oeuvre vendue aux ménages riches, se traduiront par des baisses des superficies emblavées par les ménages pauvres et des rendements en dessous de la normale, malgré les prévisions d’une saison pluvieuse normale à excédentaire.

    Les pluies bonnes à excédentaires vont occasionner, selon le SAP, des inondations avec destructions des cultures des bas fonds et de fortes incidences du paludisme et autres maladies liées à l’eau, ce qui va engendrer des augmentations des dépenses de santé suite aux impacts sur la situation nutritionnelle et la morbidité.

    Quoique la disponibilité alimentaire connaisse des améliorations avec la récolte en octobre-novembre, les productions globalement moyennes à bonnes de la production agricole ne vont pas se traduire par des bons niveaux de stocks pour les ménages pauvres dont les productions seront en baisse suite à la réduction des superficies emblavées, à l’accès insuffisant aux semences et aux prélèvements opérés pour rembourser les dettes.

    Les assistances humanitaires de distribution gratuite, blanket feeding, cash…, s’arrêteront à partir d’octobre, mais elles ont amélioré l’accès alimentaire des ménages très pauvres ciblés en juillet-août, même si durant cette même période, les déficits alimentaires modérés seront observés chez les ménages pauvres non-ciblés et dans les zones reculées ayant un faible accès aux marchés et aux stratégies d’adaptation, précise le rapport du SAP.

    Les ménages ayant moins des stocks ménagers que d’habitude déploieront les mêmes stratégies de l’année passée aux mêmes moments, comme l’exode intensifié à partir de novembre.

    Cependant, l’efficacité de certaines stratégies sera moindre cette année du fait de la surexploitation de l’année passée, notamment l’intensification des ventes des petits ruminants restants, la vente de la paille, du bois de chauffe, et le recours plus tôt et plus intense que d’habitude sur les produits de la cueillette (anza et jiga).

    Ménages pauvres de la zone des  cultures vivrières (mil et sorgho) pluviales du centre du pays à l’Est

    La normalisation et l’installation de la saison des pluies en fin juillet vont améliorer progressivement les conditions d’accès à la nourriture à la faveur de la disponibilité des produits de cueillette et de pêche qui viennent s’ajouter aux actions humanitaires, souligne ce rapport.

    Toutefois, les stratégies relatives à la migration, aux cultures maraîchères et à la vente de paille/bois se sont épuisées et les ressources financières et alimentaires reçoivent des pressions pour faire face aux dépenses de santé consécutives à la dégradation de la situation sanitaire et nutritionnelle.

    Entre juillet et septembre, les ménages pauvres non ciblés par les assistances alimentaires connaîtront des déficits alimentaires en juillet-septembre, leur accès alimentaire va connaître une amélioration avec les récoltes en octobre. Les produits de contre saison vont permettre une diversification des sources de nourriture et de revenus en novembre-décembre qui correspond à la période de reprise des cultures maraîchères au tour des points d’eau.

    C’est l’occasion en octobre-décembre pour les ménages riches et moyens de faire le commerce de céréales et de produits de contre saison. Pour les ménages les effets rétroactifs des difficultés alimentaires des mois passés (vente de main, remboursement des dettes, baisse des superficies emblavées) vont se traduire par une baisse des stocks et de l’accès alimentaire à partir de décembre qui est normalement une période sans interventions externes.

    Les fortes pluies vont aussi occasionner des inondations et les incidences sur la situation sanitaire des populations vont se traduire par une augmentation de la morbidité et des taux de malnutrition avec pour corollaire une augmentation des dépenses pour les oins de santé, rapporte le SAP.

    En fin, il ressort de l’étude réalisée par le SAP que les disponibilités seront bonnes sur les marchés avec des prix qui auront tendance à augmenter suite à la hausse de la demande occasionnée par les travaux champêtres et le Jeun de Ramadan en août-septembre. La hausse des prix pourrait être anormale (supérieur à la moyenne des cinq dernières années) avec l’augmentation des prix des produits pétroliers au Niger, Nigeria, Bénin, Burkina Faso, l’appréciation de la Naira au Nigeria et la diminution des stocks commerçants.

    I.A (Source : Rapport du Réseau du  Systèmes d’Alerte Précoce  contre la famine)

    Média Niger

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