• Plus de la moitié des villages du Niger exposés à une crise alimentaire et nutritionnelle

     

     

    Les populations agropastorales et leurs troupeaux souffrent de la pénurie alimentaire. © ACTED 2011

     

    Le Niger fait face à des déficits agricoles très prononcés qui menacent la sécurité alimentaire des habitants de plus de la moitié des 7000 villages du pays

     

    NIAMEY [ACTED News] - Dans la région de Tillabéry, l’une des plus touchées par la sécheresse cette année, où ACTED intervient depuis juin 2010, le taux de malnutrition aigüe atteint plus de 13% de la population selon les résultats préliminaires de l’enquête nutritionnelle d’octobre 2011. Le constat dressé par les représentants des Nations unies, des services techniques de l’Etat et des ONG est sans appel. La situation alimentaire et pastorale de la région est très préoccupante, « pire que celle de 2009 pour toute la région, sauf dans les départements de Kollo et Say [au sud de Niamey] », selon le constat dressé par les acteurs locaux. Dans certaines communes, le seul d’urgence de 15% fixé par l’Organisation Mondiale de la Santé est déjà dépassé, alors que les taux de malnutrition infantile et maternelle continuent d’augmenter.

    La campagne agro-pastorale 2011 au Niger s’achève sur un déficit de près de 520 000 tonnes de céréales et plus de 10 millions de tonnes de fourrage pour le bétail, selon la dernière évaluation effectuée par les autorités, ce qui représente un déficit 20% plus important que l'année précédente. Les effets de la grande crise alimentaire et nutritionnelle de 2009-2010 ont réduit les capacités de survie des populations rurales, limitant d’autant les capacités de résilience de nombreuses familles. D’autres pays de la bande sahélienne, voisins du Niger, connaissent également une baisse du niveau de leur production agricole, qui pourrait impacter l’approvisionnement du pays en céréales et influencer les prix des denrées alimentaires dans la sous-région à la hausse. Les conséquences de la crise libyenne, avec le retour de plus de 200 000 travailleurs migrants nigériens, contribuent à aggraver la vulnérabilité de nombreuses communautés d’accueil à travers le pays.

    Face à cette nouvelle situation de stress alimentaire, la réponse d’ACTED s’organise sur le terrain avec ses partenaires, et plus particulièrement dans la région de Tillabéry, au nord de la capitale Niamey, où les équipes d’ACTED mettent actuellement en œuvre des activités d’appui à la sécurité alimentaire avec l’amélioration de la couverture nutritionnelle et l’appui à la recapitalisation des ménages vulnérables.

    Pour plus d'informations, lire l'Indice 2011 de la faim dans le monde

    et la tribune adressée au G20, publiée le 4 novembre 2011 sur Lemonde.fr

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