• Niamey "Colloque Armée et pouvoir politique dans la gouvernance démocratique»

    Le Palais des Congrès de Niamey accueille ce matin, l'ouverture de la cérémonie solennelle d'ouverture d'un colloque international axé sur le thème «Armée et pouvoir politique dans la gouvernance démocratique au Niger».

    Placée sous le haut patronage de Son Excellenc, le Général de Corps d'Armée Djibo Salou, Président du Conseil Suprême pour la Restauration de la Démocratie, Chef de l'Etat, Chef Suprême des Armées, cette importante rencontre vise à identifier les voies et moyens conduisant à la stabilisation de la vie démocratique au Niger. Aussi, les éminents participants venus de divers horizons auront à examiner des sujets aussi pertinents que les relations Armée - Démocratie; Partis politiques-Démocratie ; Société civile-Démocratie et Gouvernance politique-Démocratie.

    Ce colloque, qui intervient à un moment où le Niger s'apprête à sortir du processus de la transition qui a su répondre à toutes les attentes pour avoir doté notre pays d'institutions démocratiques élues, vient assuré à point nommé. Pour l'ensemble des acteurs politiques, cette rencontre constitue un cadre d'échanges et de concertation pour remettre définitivement le Niger sur les rails de la stabilité politique et du développement durable.

    En effet, en dépit de l'espoir suscité au lendemain de la Conférence Nationale Souveraine de 1991, force est de constater que pendant ces deux dernières décennies, le processus de démocratisation au Niger s'est caractérisé par une forte instabilité institutionnelle et politique. « Le coup d'Etat de janvier 1996, le premier perpétré contre un pouvoir démocratique en Afrique subsaharienne depuis l'enclenchement du processus de démocratisation en 1990, a mis fin à cette expérience.

    Il est intervenu moins de trois années après les élections fondatrices du nouvel ordre institutionnel et démocratique nigérien, dans un contexte de crise institutionnelle et de dysfonctionnements politiques majeurs. En avril 1999, suite à l'organisation d'élections contestées, une «révolution de palais» met fin aux institutions de la 4ème République et initie une seconde transition militaire qui s'est achevée avec les élections générales d'octobre et novembre 1999 qui fondent la Vème République et remettent la démocratie sur les rails.

    Une longue période de stabilité politique et institutionnelle s'est alors installée, jusqu'au coup d'Etat du 18 février 2010 ; date à laquelle l'armée, dans un contexte de crise politique aiguë, renverse le régime en place et initie, à nouveau, une troisième transition militaire. Celle-ci va s'achever le 6 avril 2011 à l'issue d'élections générales libres et démocratiques», souligne un document préparatoire du colloque.C'est donc face à la récurrence de ces crises politiques et institutionnelles majeures qui ont fait le lit de l'intrusion de l'armée sur la scène politique, qu'il est apparu opportun d'organiser ce colloque international avant la fin de l'actuelle transition miliaire conduite par le CSRD.

    Il s'agit, à travers l'organisation de cette rencontre, de mener la réflexion sur les raisons de cette trajectoire accidentée de l'histoire politique récente du Niger. « Plus spécifiquement, il s'agira de comprendre pourquoi, à trois reprises, les militaires nigériens ont fait irruption sur la scène politique, tout en situant la responsabilité des différents acteurs qui animent la vie démocratique », indique le document. La même source précise que ce colloque sera organisé par les Forces de Défense et de Sécurité (FDS) en partenariat avec l'Université Abdou Moumouni (UAM) avec l'appui de la Fondation Konrad-Adenauer et d'autres partenaires financiers.

    Il regroupera à Niamey des participants de haut rang des Armées de plusieurs pays de la sous-région, des Forces de Défense et de Sécurité (FDS) du Niger, des chercheurs de plusieurs universités, des représentants des institutions de l'Etat, du Conseil National de Dialogue Politique (CNDP) et des partis politiques ainsi que des organisations de la société civile, notamment les organisations des femmes et des jeunes, les médias, les structures syndicales, la chefferie traditionnelle, etc.

    On note également la participation des représentants des partenaires techniques et financiers, notamment la Fondation Konrad-Adenauer, le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), les Ambassades d'Allemagne, de France, des Etats-Unis d'Amérique, l'Algérie et le Maroc, des représentations diplomatiques de la Belgique, de la Suisse, du Canada et du Danemark au Niger, mais aussi des représentants de l'Organisation des Nations Unies pour l'Education ,la Science et la Culture (UNESCO), la Communauté Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), l'Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA), l'Union Africaine et l'Union Européenne.

    Au total ce sont environ 120 participants qui prennent part aux travaux de ce colloque, qui se dérouleront sous forme de journée continue et en plénière, trois (3) jours durant. Il faut noter que le présent colloque n'est pas le premier du genre au Niger. En effet, un autre du genre avait déjà été organisé, du 6 au 9 décembre 1999, par les Forces Armées Nigériennes, en partenariat avec l'Université Abdou Moumouni de Niamey et l'Association Nigérienne pour la Défense des Droits de l'Homme (ANDDH), en prélude au retour du Niger à la normalité constitutionnelle.

    Source : http://www.lesahel.org

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