• La route Tahoua-Arlit toujours dégradée:à quand les travaux ?

    Partir de Tahoua et rejoindre la cité minière ou vice-versa constitue un parcours de combattant pour les personnes qui sont obligées d’emprunter cette route. Complètement dégradée par endroits laissant apparaitre un sol nu, la route Tahoua-Artlit (RTA) ou route de l’uranium est aujourd’hui un calvaire.


    Difficile aujourd’hui pour toute personne allant à Agadez ou à Arlit de faire un programme chronométré de son périple tant les surprises qui l’attendent sont nombreuses et multiformes. Jadis reconnu pour sa grande insécurité à cause du banditisme armé, ce tronçon se classe premier par sa vétusté et son impraticabilité. Il faut de temps à autre prendre de grandes déviations à travers les champs (ou sur du gravier, l’agriculture n’est pas pratiquée dans ces zones) et parfois dans les habitations pour  trouver l’équilibre des véhicules. « Ici point de routes » nous dit un chauffeur de la société de transport RIMBO. Nous sommes obligés de laisser la route poursuit-il. Conséquences, le nombre élevé de pannes et des accidents «  Quand tu amènes un véhicule à Arlit, ce n’est pas évident de revenir sain et sauf » fait remarquer le chauffeur de RIMBO. On est obligé de faire changer au moins une pièce du véhicule. La route c’est aussi les nombreuses carcasses de véhicules accidentés qui jonchent les bordures du tronçon. « Il faut bien connaître cette route pour ne pas renverser son véhicule.» explique pour sa part Ibrahim, importateur de véhicule de l’Algérie. Il faut être très prudent ajoute-t-il.

    Photo : @Pour la construction de la route Tahoua-Arlit


     

     

    C’est par cette route que passe l’uranium produit dans les mines d’Arlit-

    Principal produit d’exportation, Le yellow Cake (contenant plus de 70% d’uranium enrichi) produit dans les mines d’Arlit et d’Akouta transite par cette route pour les ports avant la France pour son dernier traitement et sa vente. Pour celui qui emprunte pour la première fois cette route, c’est l’expectative et la désolation qui le gagne. « C’est difficile de croire que la principale richesse du Niger souffre avant de sortir du pays » s’est étonné Abdou, un jeune étudiant. « Areva nous fait rien alors » s’est-il offusqué. La RTA comme on l’appelle, a été laissée à elle-même depuis plusieurs années à cause de l’insécurité issue de la rébellion armée et l’enlèvement des agents de Areva et de ses sous-traitants en septembre 2010. Ce qui a occasionné la baisse du trafic, le ralentissement des activités minières et la dégradation croissante de l’état de la route. « Pour autant nous avons continué à verser notre quote-part pour son entretien » a dit un responsable de société française. Chaque année nous versons environ 1,5 milliards de FCFA à l’Etat précise-t-il. La balle est donc dans le camp de l’Etat. Celui-ci ne donne toujours pas d’explication quant à l’utilisation de ces fonds. Toutefois il est annoncé la construction de cette route à travers l’aménagement et le bitumage de la route Assamaka-Arlit prévu dans la cadre de la route du Nepad qui va relier le Maghreb au sud du continent. Pour cela un financement a été accordé à l’Etat nigérien par la Banque islamique de développement (Bid). La reprise de cette route qui mène à la cité minière va soulager la population. Ce soulagement se fera à travers la réduction du coût et du temps du voyage.

    Source : MédiaNiger

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    Vue de la route photo @En Vouature Simone

    Il est grand temps que des travaux soient entrepris : les camions transportant le yellow cake empruntent cet axe tous les jours, mais les habitants également. Les accidents sont nombreux, et les risques de même.

    Pendant la dernière rebellion de 2007, des travaux avaient commencer, puis stopper.

    Areva et la France, mais aussi le gouvernement nigérien, doivent solutionner ce problème très vite.

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