• Interview avec le champion 2010 de la Lutte traditionnelle Oumarou Bindigaou

     Âgé de trente cinq ans, Oumarou Bindigaou, est pour la deuxième fois, champion de lutte du Niger. C’est un accueil historique qui a été réservé à la délégation de Maradi, à l’areine de lutte traditionnelle à son retour de Tillabéry. Après la fête, et le bain de foule, le nouveau champion s’est prêté à nos questions le nouveau champion s’est prêté à nos questions.

     

    Garkuwa : Oumarou Bindigaou, tu viens d’être sacré pour la deuxième fois, champion du Niger, qu’est-ce que cela représente pour toi ?

    Bindigaou : je remercie Dieu, nos autorités et toute la population de Maradi. Grâce à Dieu, nous étions à Tillabéry pour le championnat de lutte. Sur 80 personnes, je viens de remporter le sabre, donc, je ne peux que remercier le bon Dieu. Et je souhaite que chacun d’entre nous, puisse regagner sa famille en parfaite santé.

    Garkuwa : C’est la deuxième fois que tu es sacré champion du Niger, quelle est, la différence entre cette édition et celle de 2006 ?

    Bindigaou : De la façon dont le chef de l’État s’est investi pour ce championnat, je n’ai jamais vu cela, depuis sept ans que je participe aux championnats de lutte. La lutte a été très agrémentée. Je souhaite seulement que nos jeunes cadets, puissent se mettre au travail pour donner le meilleur d’eux, et que les gens aident, même si à Maradi, Dieu merci les gens ont appuyé la lutte et aidé les lutteurs. Je remercie tout le monde.

    Garkuwa : cette année, la récompense du champion a été portée à 10 millions, pour toi c’est exceptionnel ?

    Bindigaou : c’est une bonne chose. Et ce qu’on n’a jamais fait avant, c’est la décision prise de gratifier les anciens lutteurs. Et tous les lutteurs qui ont eu 10 victoires ont reçu de l’argent et des sacs de vivres, c’est super et du jamais vu, depuis que je pratique la lutte professionnelle et même avant.

    Garkuwa : selon toi, qu’est-ce qui peut changer dans les années à venir dans la lutte traditionnelle ?

    Bindigaou : le changement est déjà intervenu. Et on ne sait pas ce qui peut intervenir pour les prochaines éditions. Mais le changement est déjà en marche. Je pense que les choses vont s’améliorer.

    Garkuwa : certains se demandent si tu vas continuer à combattre ou prendre ta retraite après ce sacre…

    Bindigaou : tout dépend de Dieu, et moi je n’en sais rien, si je le ferai ou pas, tout dépend vraiment de Dieu.

    Garkuwa : mais quels sont tes projet ?

    Bindigaou : j’ai l’intention de poursuivre ma carrière, mais encore il faut que le bon Dieu le veuille.

    Garkuwa : quels sont à présent tes rapports avec les autres lutteurs de la région ?

    Bindigaou : il n’y a aucun problème, tout va très bien avec mes camarades et tout s’est vraiment bien passé.

    Garkuwa : Tu as de la famille ?

    Bindigaou : je suis marié et père d’un enfant.

    Interview réalisée par Ali Abdou

    Source : Garkuwa

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