• Il faut sauver le fleuve Niger !

    Le légendaire fleuve Niger qui prend sa source dans les montagnes lointaines du Fouta Djallon et qui arrose cinq pays avant de se jeter dans la mer, se meurt lentement. Non pas que sa source se soit tarie, mais tout simplement menacé d’ensablement qui risque à terme d’assécher durablement son lit. Pourtant la sonnette d’alarme a été vite tirée par les techniciens du Bassin pour avertir les autorités des pays riverains sur l’imminence du danger. Des forums, des colloques, des Tables Rondes ont été organisés en direction des bailleurs de fonds afin d’aider ces pays pour éviter que le fleuve Niger ne connaisse le même sort que le Lac Tchad qui a perdu la moitié de ses eaux du fait de son ensablement. Au Niger, au titre des plans de sauvetage, le désensablement a été retenu comme une technique efficace pour lutter contre ce fléau. C’est dans cette optique que l’Etat du Niger a été amené à étudier la possibilité d’un curage du fleuve, et un dossier technique a été élaboré dans ce sens par les techniciens du Ministère de l’Hydraulique et de l’Environnement. Ce dossier technique a fait l’objet d’un Avis d’Appel d’Offres lancé par le gouvernement du Niger en vue de l’exécution du marché portant sur le désensablement du fleuve Niger pour un montant total de 76 milliards de francs CFA. Cet appel d’offres émis le 20 février 2009 a été attribué le 22 juillet de la même année à une société dénommée M.F.W Dredging & Marine Niger SARL, qui possède une grande expertise en la matière pour avoir déjà opéré sur une partie du fleuve qui traverse le Nigeria. Après quelques retards pris pour le démarrage des travaux de curage par la société adjudicatrice, retards dus notamment aux changements politiques intervenus le 18 février dernier, le chantier est sur le point de commencer. Déjà, le matériel nécessaire à l’exécution du contrat était pré positionné sur le terrain par M.F.W Dredging & Marine Niger SARL. Les dernières formalités administratives qui bloquaient ce dossier viennent d’être levées et il ne reste qu’à signer le contrat d’exécution. Cependant, cette première partie du marché ne concerne qu’une portion du fleuve trop courte pour constituer une véritable opération de sauvetage du fleuve Niger. Or, c’est sur toute son étendue qui traverse le Niger que le bassin est menacé d’ensablement, et par conséquent, l’opération de désensablement, si elle veut être efficace et durable, devra concerner une majeure partie de cette surface. Comme nous l’avions dit plus haut, le désensablement du fleuve étant un projet global destiné à pérenniser ses ressources hydrauliques d’un montant de 76 milliards de nos francs, devra être une priorité pour les autorités nigériennes actuelles et futures, car le fléau n’attend point nos caprices ! Des pays voisins avec lesquels nous partageons ce cours d’eau ont déjà pris une bonne longueur d’avance sur nous dans ce sens.
    Alfa

    17septembre 2010
    Publié le 15 septembre 2010
    Source :  Opinions

    http://www.nigerdiaspora.net

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