• Editorial : un acte de foi… politique

    C’est désormais clair: la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) a proclamé les résultats globaux provisoires des élections présidentielles, et ce faisant, elle a achevé de convaincre les Nigériens que désormais, c’est M. Mahamadou Issoufou, le candidat du Parti Nigérien pour la Démocratie et le Socialisme (PNDS-TARAYYA) , qui prendra en charge, pour cinq (5)  ans, les destinées du Niger. Il faut dire aussi que l’exemplarité de ces élections a été relevée par tous les observateurs nationaux et internationaux qui ont reconnu à la classe politique nigérienne, une maturité à tous égards honorable, et à l’ensemble des Nigériens, un sens élevé de responsabilité face à la préservation de la paix, de la stabilité et du progrès social.

    Mais l’image forte de cette exemplarité réside sans doute dans la capacité de nos compatriotes à transcender leurs différends, même les plus profonds, lorsque la raison et la sagesse commandent effectivement de privilégier l’essence de la Nation; de jouer pleinement le jeu des règles démocratiques, même lorsque les choix individuels ou politiques sont nettement divergents.

    En l’occurrence, Elhadj seïni Oumarou, le candidat du Mouvement National pour la Société de Développement (MNSD-Nassara) aux élections présidentielles, a fait preuve, mercredi dernier, de hauteur et de grandeur de vue. Après avoir accepté sa défaite, dont il affirme qu’elle n’est ni plus ni moins qu’un signe du destin, il s’est déplacé pour se rendre jusqu’au domicile de son adversaire politique, le futur Président de la 7ème République du Niger, pour le féliciter de vive voix. Mieux, il lui a témoigné sa volonté de s’inscrire dans la logique d’une opposition responsable et constructive. Ne perdant pas de vue que le Niger appartient à tous les Nigériens, le candidat perdant a clairement affirmé que son parti et lui-même inscriront désormais leurs actions dans la contribution aux efforts de développement du Niger et de consolidation de son unité. En tout cas, la poignée de mains du mercredi au soir, entre Mahamadou Issoufou et Seïni Oumarou,  est pleine de symboles et de cordialité.

    En faisant ce geste hautement apprécié par l’ensemble des observateurs, Elhadj Seïni Oumarou a fait preuve d’élévation d’esprit. Il a su se mettre au-dessus des préjugés et des discours dilatoires pour poser un acte de foi profondément politique ; un acte qui l’honore, et qui honore tout aussi l’ensemble de la classe politique qui devrait apprendre à sortir des sentiers battus, en remisant définitivement la rhétorique cavalière dans la poubelle de l’Histoire.

    Source :  Sahel Dimanche

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