• Création d'un SAMU à Niamey

    Cérémonie de lancement officiel des activités du Service d’Aide Médicale d’Urgence (SAMU) Pour plus de diligence dans la prise en charge des patients en situation d'urgence

    Le ministère de la Santé Publique, en  collaboration avec la ville de Niamey, vient de mettre à la disposition des populations de la Capitale et de ses environs, un service pragmatique des urgences médicales en vue de réduire considérablement les cas de décès des patients, victimes d’accidents ou de maladies graves avant leur arrivée dans les services des urgences.

    C’est le Président de l’Assemblée Nationale, S.E Hama Amadou, qui a procédé samedi dernier, à l’inauguration officielle du Service d’Aide Médicale d’Urgence (SAMU) dont l’objectif ultime est de renforcer la qualité et la diligence dans les soins et de rendre plus performant le service des urgences de l’hôpital national de Niamey.

    Dans une interview qu’il a accordée à  la presse peu après la cérémonie, le président de l’Assemblée Nationale S.E Hama Amadou a indiqué que la création du Service d’Aide Médicale d’Urgence (SAMU) est une innovation majeure dans le système de secours à la santé des populations de Niamey. « Nous sommes très heureux d’assister à la naissance de cette unité et surtout la signature de convention entre l’exécutif et la ville de Niamey. Et les députés sont impliqués dans cette approche qui à l’avenir sera démultipliée partout au Niger. Dans cette optique, l’apport de l’Assemblée est connu  et le ministre de la Santé a déjà commencé à faire appel aux députés’’, a indiqué SEM. Hama Amadou. Selon lui, le processus tel qu’il se présente n’est pas complet parce que si nous considérons les urgences de l’hôpital de Niamey ou de Lamordé telles qu’elles fonctionnent à l’heure actuelle, il est évident qu’on risque d’être confronté à un problème d’engorgement et d’inefficacité ou les urgences de Niamey se gâtent ou il faut créer un centre d’accueil de stabilisation des malades des urgences de SAMU. Et cela suppose des investissements complémentaires. Ce mécanisme nécessite l’implication de la ville de Niamey au même titre que le gouvernement. En ce qui concerne la part du gouvernement, l’Assemblée Nationale va payer  effectivement si c’est le tour de Niamey le crédit nécessaire à la réalisation de cette structure d’adaptation. Le président de l’Assemblée Nationale a estimé que c’est une initiative louable qu’il faut soutenir avec force tout en souhaitant que les populations de Niamey n’abusent pas de la notion d’urgence. « S’il faut téléphoner au service des urgences à cause d’un maux de tête, vous risquerez d’empêcher ceux qui ont vraiment besoin d’être secourus dans le meilleur délai. A ce niveau, il y a une éducation à faire et c’est même dans le rôle des députés de sensibiliser  nos compatriotes sur la nécessité de ne pas être égoïste’’, a dit SEM. Hama Amadou. Dans le discours qu’il a prononcé à cette occasion, le ministre de la Santé Publique, M. Soumana Sanda, a souligné que malgré les progrès enregistrés dans les systèmes sanitaires des pays en développement, chaque jour apporte hélas son cortège de désolation avec l'aggravation de l'état de santé voire le décès des patients, victimes d'accidents ou de maladies graves, avant leur arrivée dans les services d'accueil des urgences. A titre illustratif, au service des urgences du Centre Hospitalier Régional de Niamey, il a été enregistré, au cours de l'année 2011, 14081 cas et 8719 cas en 2012, soit respectivement 39 et 24 admissions par jour; celui de l'Hôpital National de Niamey a enregistré, de son côté, au dernier trimestre 2011, 3115 cas d'urgences chirurgicales et 2385 cas en fin d'année 2012, soit respectivement 34 et 26 cas par jour. Parmi eux, 12% sont victimes d'un traumatisme grave suite à un accident de la voie publique ou à un accident domestique. 10% présentent une maladie décompensée. Environ un patient sur 3 provient de la ville de Niamey et de ses environs, avec comme handicap la non médicalisation du transport qui peut être source de complications supplémentaires. C’est, a-t-il indiqué, face à cette situation que son département ministériel a décidé d'apporter une réponse appropriée par la mise en place d'un Service d'Aide Médicale d'Urgence (SAMU) pour satisfaire à l'exigence de l'amélioration de la prise en charge des urgences pré-hospitalières. Le SAMU, a-t-il expliqué, permet d’assumer plusieurs missions dont la  réception et le tri des appels avec une ligne d'écoute permanente 24H/24H ; la coordination des moyens de secours les plus adaptés dans les délais les plus rapides ; la vérification de la disponibilité des lits d'hospitalisation dans les structures publiques et privées afin d'orienter d'emblée les patients dans le service le mieux adapté à leur pathologie ; l'avertissement du service receveur pour préparer l'accueil du patient ; la mission de prévention routière par la participation aux enquêtes épidémiologiques et l'édition des spots publicitaires ; la continuité des soins au cours du transport ; la participation à la gestion des catastrophes en collaboration avec les structures de sécurité civile. Le SAMU assure aussi un rôle de formation des stagiaires accueillis en son sein et permettra également d'offrir au personnel de meilleures conditions de travail grâce à des camions médicalisés équipés de matériels à la pointe de la performance. Il appartient donc à chacun de faire une utilisation appropriée du numéro de téléphone d'urgence, le 15,  afin de permettre aux vrais cas d'urgence d'être secourus. Par ailleurs il faut noter que pour l’opérationnalisation du SAMU, plusieurs départements ministériels se sont impliqués. Cette démarche coordonnée des différents départements ministériels constitue une déclinaison de la Déclaration de Politique Générale de S.E Brigi Rafini, Premier ministre, Chef du gouvernement qui met l'intérêt des populations nigériennes au-dessus de toutes les préoccupations. Dans le même cadre, plusieurs bonnes volontés à savoir la fondation ‘’GURI Vie meilleure’’ de la lère Dame, Mme Aissata Issoufou ; l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), la SOPAMINE, l'ONG World Vision, ECOBANK Niger sont soutenus dans  ce processus du SAMU.

    Cette cérémonie a été aussi marquée par la signature de convention entre le ministre de la Santé de la Publique et le président du Conseil de ville de Niamey, une démonstration d’un système de secours mais également une visite des infrastructures dont dispose ce service par le président de l’Assemblée Nationale.

    l Hassane Daouda

    18 mars 2013
    publié le 18 mars 2013
    Source : Sahel

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