• Accidents de la route meurtriers au Niger

    Accidents de circulation et de la route au Niger : Les citoyens toujours victimes du laisser-aller des autorités

    Rimbo Transport

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Le jeudi 10 juillet dernier, un grave accident de la route s’est produit entre Dosso et Doutchi, plus précisément dans les environs du village de Boureïmi. Provoqué par un bus de la compagnie Rimbo Transport Voyageurs (RTV), cet accident a coûté la vie à au moins dix (10) personnes. Il est le nième du genre qui implique les bus de cette compagnie et compte parmi les accidents de circulation et de  la route les plus mortels, face auxquels malheureusement les autorités nigériennes sont jusque-là restées de marbre.

    Selon les informations reçues des témoins, le bus de la compagnie RIMBO voulait dépasser un camion, au moment où un minibus de type Hiace venait en sens inverse. N’ayant eu apparemment aucune autre porte de sortie, le conducteur du bus de RIMBO a marché sur le minibus qu’il a finalement projeté hors de la route. Le choc ayant été certainement très violent, sur les onze (11) personnes à bord du minibus, dix (10) ont perdu la vie sur le champ. Le onzième occupant lui-même serait dans un état grave. Cet accident, quoi que d’une gravité extrême, n’a malheureusement donné lieu à aucune communication du gouvernement. C’est la nième fois qu’un bus de la compagnie RIMBO est impliqué dans un accident grave ces derniers mois, sans que les autorités nigériennes ne haussent une seule fois le ton pour dire : «ça suffit !». Il y a quelques semaines, un bus de la même compagnie s’est renversé au niveau de la dangereuse montée de Galmi, dans la région de Tahoua, après que son chauffeur ait raté un dépassement des plus insensés, selon les témoins. Là-bas aussi il y a eu des morts et des blessés qui ont perdu certains de leurs membres.

    A elle seule, cette compagnie totalise plus de 50% des accidents de la route impliquant les bus de transport depuis la création des compagnies de transport en début des années 2000 au Niger. Aussi curieux que cela puisse paraître, même certains médias nigériens, pourtant prompts à rapporter la moindre collusion entre un taxi et une charrette dans une rue de Niamey, affiche un silence incompréhensible face aux accidents très mortels impliquant les bus de la compagnie RIMBO. Alors qu’ils avaient piteusement ignoré cet accident de Boureïmi avec ces dix (10) morts sur le champ, ces médias se sont tout de même intéressés à cet autre horrible accident de la circulation intervenu le lendemain vendredi 11 juillet au rond point de la Police Secours de Niamey. Ce jour-là, un couple et sa fille, rentrant certainement à la maison pour la rupture du jeûne de Ramadan, a marqué une escale devant l’hôpital Ophtalmologique de Wadata. La femme était à peine descendue pour payer des œufs qu’un gros porteur lourdement chargé et roulant à vive allure est arrivé sur les lieux. Ayant raté son virage, le mastodonte tomba avec sa charge sur le petit véhicule du couple dans lequel attendaient le père et la petite fille. Il a fallu plusieurs heures et beaucoup de moyens matériels et humains pour retrouver le corps sans vie du père et la petite fille vivante mais certainement blessée et très traumatisée. Cet accident, qui a choqué tous ceux qui ont assisté à l’action de sauvetage, n’est malheureusement pas le premier du genre qu’on enregistre dans la circulation à Niamey. En effet, plusieurs fois des camions de transport de marchandises, sans freins ni feux, ont provoqué des accidents qui ont coûté la vie à de nombreux citoyens. Se cachant derrière l’hypocrite expression «ça vient de Dieu», ceux qui ont la charge de veiller au respect des règles du Code de la route et au bon état des camions et véhicules mis en circulation, n’ont jamais bien joué leur rôle. La fuite de responsabilité est tellement cultivée au plus haut niveau que même les policiers et gendarmes affectés dans les unités de circulation et routières préfèrent prendre leur «cola» avec les conducteurs des véhicules et camions et fermer les yeux sur les différentes infractions. Comment, par exemple, comprendre qu’un véhicule affecté au transport de personnes traverse toutes les principales rues de Niamey et se dirige vers des localités de l’intérieur avec des bagages qui doivent normalement être transportés par des camions ? Pourtant, tous les jours que Dieu fait, on voit des véhicules Hiace (voire photo) avec des bagages qu’ils n’osaient jamais transporter dans les temps où le Niger avait à tous les niveaux des hommes et des femmes dont le seul souci était d’accomplir la mission qui leur était confiée. Malheureusement, depuis quelques années, c’est à une véritable course à l’acquisition de l’argent qu’on assiste dans ce pays. Le moindre petit fonctionnaire veut vite se réaliser, quitte à marcher sur tous les principes qui régissent son métier et même la morale sociale. C’est comme ça que le secteur de transports est devenu, comme beaucoup d’autres, un monde où chacun essaye de se «débrouiller» le mieux qu’il peut. C’est l’argent qui est au début et à la fin de tout. Tant pis donc pour les citoyens qui vont continuer à être tués comme des vulgaires crapauds ! C’est tout simplement triste pour le Niger !
    Maïdawa Tchiwaké

    15 juillet 2014
    Publié le 14 juillet
    Source : http://www.lagriffe-niger.com/

    Partager via Gmail

    Tags Tags : , , , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :