• 5ème édition de la caravane du livre au CCFN Jean Rouch

    Conférence de presse de Issoufou Konaté, auteur du roman ‘'Taté, l'enfant de Mokoyo''

    Dans le cadre de la 5ème édition de la caravane du livre organisée par le Centre Culturel Franco Nigérien Jean Rouch de Niamey, en partenariat avec le Ministère de la Communication, des Nouvelles Technologies de l'Information et de la Culture, le romancier Issoufou Konaté a animé une conférence de presse, hier matin, dans les locaux dudit centre.

    Cette conférence a eu lieu en présence du représentant du Ministère de la Culture, de la responsable adjointe de la Médiathèque, de la responsable de la bibliothèque pour enfants du CCFN, ainsi que des élèves des établissements scolaires Korombé, Clab et Complexe Scolaire Privé Alissa.

    L'écrivain Issoufou Konaté a précisé que pour son roman ‘'Taté, l'enfant de Mokoyo'', l'inspiration lui est venue suite au mariage de sa fille aînée, un mariage qui a été pour lui un déclic important, une occasion pour adresser ses remerciements à Dieu pour lui avoir permis d'être vivant et d'assister à ce mariage. ‘'J'ai été organisateur et administrateur de ce grand évènement-là et, dans la foule des invités qui venaient de partout, il fallait trouver l'inspiration pour un peu comprendre comment j'ai pu parvenir à être l'heureux père de cet évènement ; et c'est ainsi qu'est né ‘'Taté, l'enfant de Mokoyo''.

    Issoufou Konaté a invité l'assistance à lire ce roman d'autant que, souligne-t-il, la lecture est aujourd'hui une chose fondamentale, car elle est la base du savoir. "Si vous ne lisez pas, vous allez avoir l'esprit atrophié. En lisant, c'est comme si vous voyagez, parce que vous apprenez beaucoup de choses tout en restant sur place ; c'est là l'intérêt et l'avantage de la lecture'', a-t-il indiqué, ajoutant que la lecture permet de se développer, parce qu'elle permet d'entrer dans l'universel, donc de conforter ses connaissances dans la langue dans laquelle on travaille.

    Revenant au roman ‘' Taté, l'enfant de Mokoyo'', l'auteur explique que c'est l'histoire d'un enfant qui a été élevé dans une famille pauvre à Maradi, mais à qui l'éducation a permis de forger son destin à travers le courage, et aussi l'obéissance aux parents. Cette obéissance aux parents, qui fait de plus en plus défaut à notre jeunesse, est pourtant primordial, devait souligner Issoufou Konaté qui affirme que ‘'l'on ne peut pas être heureux tout seul, en dehors d'une famille ; on devient heureux au sein d'une famille et on ne choisit pas ses parents ; on les accepte tels qu'ils sont, qu'ils soient riches ou pauvres, parce qu'ils sont un don de Dieu''.

     S'étendant sur l'histoire du héros de ‘'Taté, l'enfant de Mokoyo'', l'auteur indique qu'il ‘'a reçu une éducation rigoureuse : pendant les vacances, il participait aux travaux champêtres avec son père, mais également chaque matin à 6 heures, il vendait des galettes pour sa mère ; donc, en participant aux travaux domestiques, cet enfant contribuait au bonheur de sa famille, à son développement et à celui de son pays ; cet enfant, tout petit qu'il était (8 à 10 ans), partait aussi le soir au cinéma Vox pour vendre des friandises, en sillonnant les allées du quartier, proposant ses colas, cigarettes ou chewing-gums  aux éventuels clients. Chaque nuit, de retour à la maison, il faisait le compte à sa mère et ce sans faute''.

    Selon le romancier, le lecteur découvre aussi dans cet ouvrage un autre aspect de la vie, à savoir cette sociabilité qui permet de se regrouper tous les soirs pour échanger, raconter des contes, puisqu'à cette période, il n'y avait pas de télé ; et ces contes cultivent notre intelligence en nous apprenant la ruse, le courage, etc. ‘' Ce livre a été peint dans un environnement africain, typiquement nigérien ; c'est l'environnement qui nous aide à grandir, et quand on connaît son environnement, on maîtrise mieux ses ambitions.

    ‘'Taté, l'enfant de Mokoyo'' parle aussi des rues, des forges de Mokoyo, bref il décrit la vie de tous les jours de l'enfance de l'écrivain. Issoufou Konaté a poursuivi en précisant que "la mort faisant partie de la vie et comme l'on ne peut pas y échapper, il faut donc s'immortaliser à travers les écrits, et c'est ce que j'ai fait, comme d'autres penseurs tels que Victor Hugo, Rousseau. Il a lu certains passages de ce roman pour imprimer à son auditoire beaucoup d'images qui s'y reflètent. Il a aussi évoqué ses deux autres romans ‘'Une vie étranglée'' et "La Gitane''  qui relèvent, dit-il de la fiction, ‘'une fiction vécue, ce qui est paradoxal''.

    En effet, a-t-il révélé, ces deux romans traitent de deux drames qu'il a vécus à certaines périodes de sa vie, et qui l'ont marqué à jamais. Au terme de cette conférence de presse, plusieurs questions pertinentes ont été posées par l'assistance à qui l'auteur a donné des réponses appropriées.  Auparavant, dans la note introductive qu'elle a livrée à l'assistance, la responsable adjointe de la Médiathèque du CCFN Jean Rouch de Niamey, Madame Maïga Fouréra, a indiqué qu'après Maradi et Zinder, elle a le plaisir de recevoir le romancier nigérien Issoufou Konaté.

    Madame Maïga Fouréra a précisé qu'une exposition vente (une grande première au cours de cette caravane du livre) est organisée dans la cour du CCFN Jean Rouch en partenariat avec les éditions de l'Harmattan, du jeudi 10 au dimanche 13 février 2011. Beaucoup d'ouvrages seront donc exposés et vendus à bas prix.

    Source : http://www.lesahel.org

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