• 17 juin : Journée mondiale de lutte contre la sécheresse et la désertification

    La Terre est notre Avenir, préservons-la des changements climatiques - logo 2014

    « Provoquée ou exacerbée par les changements climatiques, la dégradation des terres ne menace pas seulement les modes de subsistance, mais aussi la paix et la stabilité »

    M. Ban Ki-moon, Secrétaire général de l'ONU
    Message du 17 juin 2014

    Poster pour la Journée mondiale contre la désertification

    Des liens à consulter pour en savoir plus sur cette journée :

    Site de l'Observatoire du Sahara et du Sahel

    Site des Nations Unies

    Site de l'UNESCO

    Site du réseau In-Terre-Actif

    Site de Notre Planete info

     

    et au Niger :

    A l’occasion de la Journée mondiale de la lutte contre la Désertification et la Sécheresse, célébrée aujourd’hui, 17 juin 2014, le ministre de l’Environnement, de la Salubrité urbaine et du Développement durable, M. Adamou Chaïfou, a prononcé un message commémoratif.

    Adamou Chaiffou 01

     

    Le thème de cette édition 2014 est : « La terre est notre avenir, préservons la des changements climatiques ». il faut noter que la commémoration de cette journée a été décidée par les Nations Unies suite à l'adoption, le 17 juin 1994 à Paris, de la Convention sur la Lutte Contre la Désertification (UNCCD).

    Dans son message le ministre Adamou Chaïfou a indiqué que cette importante convention a eu le mérite, non seulement d'établir avec pertinence le lien étroit qui existe entre la désertification et la pauvreté, mais aussi et surtout, celui de souligner l'indispensable solidarité entre les peuples et les nations, pour lutter contre ce fléau, qui n'épargne aucune partie du globe. Il a ajouté qu’à l'échelle mondiale, du fait de la désertification et de la sécheresse, 12 millions d'hectares de terres productives deviennent stériles chaque année, soit une perte potentielle de 20 millions de tonnes de céréales. ‘’Notre pays, qui perd chaque année d'importantes superficies en terres agro-sylvo-pastorales, fait malheureusement partie de ceux, qui sont les plus durement affectés par ce phénomène, aux conséquences lourdes sur notre fragile économie’’, a-t-il précisé.

    Ainsi le ministre a-t-il saisi l’opportunité pour présenter la situation de notre pays. Au Niger, a-t-il précisé, le phénomène de la désertification se traduit par une dégradation continue des terres arables et la perturbation du régime des cours et plans d'eau, constituant ainsi l'un des principaux facteurs de la baisse des productions agro-sylvo-pastorales et conséquemment, de l'insécurité alimentaire des populations. A titre illustratif, le ministre a souligné que le Niger aurait perdu, d'après une étude de l'AGRHYMET, 904.400 ha de terres entre 2000 et 2013.

    Parlant du thème, à savoir « La terre est notre avenir, préservons la des changements climatiques », le ministre a expliqué que ce choix revêt pour notre pays, une importance toute particulière. En effet, il est connu de tous, que plus de 80% de nos populations vivent principalement des productions agro-sylvo-pastorales, faisant ainsi de la terre un facteur indispensable pour notre développement. Le ministre Adamou Chaïfou a aussi rappelé l’impact de ce phénomène sur notre pays qui se trouve malheureusement être parmi les pays les plus menacés et les plus vulnérables aux changements climatiques, qui constituent aujourd'hui un des facteurs majeurs de pauvreté, d'insécurité alimentaire et nutritionnelle. Fort heureusement, a relevé le ministre, «soucieuses de mettre notre pays dans la voie du Développement Durable, les autorités de la 7ème République ont initié une dynamique consistant à mieux planifier nos efforts de lutte contre la désertification », a-t-il dit.

    La lutte contre la désertification fait partie intégrante de la Stratégie de l'Initiative 3N « les Nigériens Nourrissent les Nigériens », a expliqué le ministre Adamou Chaïfou. Et le Niger a déjà pris le devant par cette initiative qui offre un cadre cohérent de conception et de mise en œuvre des vastes actions de restauration de l'environnement. Cette Stratégie innovante, déclinée en 11 Programmes d'Investissements prioritaires, offre à l'ensemble des acteurs, un cadre harmonieux pour conjuguer les efforts et les savoirs en vue d'engager des actions d'envergure pour faire face à la dégradation des terres. Il s'agit là, d'une réponse appropriée visant à restaurer et à préserver les moyens d'existence des vaillantes populations.

    Du reste, les résultats concrets et tangibles obtenus dans la mise en œuvre de cette Initiative illustrent éloquemment cela. Ainsi, à titre de rappel, dans le domaine spécifique de la restauration et la préservation de l'environnement, les actions entreprises d'avril 2011 à décembre 2013, ont permis de récupérer 183150,97 hectares de terres dégradées ; de fixer 27 469,45 hectares de dunes de sable, de planter 102 318,41 hectares, de traiter 9 062 hectares de plans d’eau, et enfin d’ouvrir 59 268 km de bandes pare-feux. Par ailleurs, l'augmentation progressive de la contribution de l'Etat sur ses ressources propres, à la lutte contre la désertification, mérite aussi d'être soulignée. Notre pays rappelle le ministre a signé et ratifié la Convention des Nations Unies sur la Lutte Contre la Désertification, respectivement en 1994 et 1996. ‘’En plus, le Niger est suffisamment avancé dans le processus d'alignement du Programme National de Lutte Contre la Désertification et de Gestion des Ressources Naturelles au cadre Stratégique Décennal 2008-2018 et dans l'élaboration du sixième rapport national de mise en œuvre de ladite Convention’’, a indiqué le ministre Adamou Chaïfou. C'est dire, a noté le ministre que «la lutte contre la désertification et la gestion durable des terres sont à notre portée ». C'est d'ailleurs, en reconnaissance aux importants efforts fournis, que le Niger a été convié comme invité spécial à Washington au siège de la Banque Mondiale, à la célébration de la Journée Mondiale de Lutte contre la Désertification.

    C’est pourquoi, il a lancé un appel à l'endroit des populations bénéficiaires des réalisations, pour qu'elles s'investissent davantage dans la protection et la gestion durable des sites restaurés. De même, tout en réitérant les remerciements du Gouvernement à l'ensemble des partenaires techniques financiers, qui accompagnent le Niger dans cette lutte de longue haleine, il a invité ces derniers à renforcer leurs appuis, très précieux et à nous aider ainsi à mieux protéger et préserver nos terres des changements climatiques.


    Wata Nana Fassouma

    Publié le 17 juin 2014
    Source : Le Sahel

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