Quand Cancun suscite moins d’espoir que Copenhague…

C’est ce lundi 29 novembre que s’ouvre à Cancun (Mexique), la 16ème Conférence des Parties à la Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques. Mais aux dires de nombreux observateurs, la rencontre de Cancun suscite moins d’espoir que celle de 2009 à Copenhague (Danemark) sur la possibilité d’aboutir à un nouvel accord international sur les changements climatiques. Selon le programme élaboré par le Secrétariat de la Convention, c’est ce lundi matin qu’aura lieu la cérémonie officielle d’ouverture de la 16ème Conférence des Parties à la Convention cadre des Nations Unies sur les Changements climatiques ici à Cancun. Cette cérémonie sera placée sous la présidence de la Présidente de la quinzième Conférence, tenue en décembre 2009 à Copenhague (Danemark), Mme Lykke Friis, Ministre du Climat et de l’énergie. Entre autres points inscrits à son ordre du jour, la 16ème Conférence de Cancun procédera à l’élection de sa Présidente, en la personne de Mme Patricia Espinosa, Secrétaire aux affaires étrangères du Mexique ; à l’adoption de son règlement intérieur, de son ordre du jour et à l’élection des membres du bureau, ainsi qu’à l’examen et l’adoption des  rapports des différents groupes de travail. A propos de ce dernier point, l’accent sera surtout mis sur l’examen et l’adoption des rapports des organes subsidiaires de conseil scientifique et technologique, ainsi que de mise en œuvre ; le rapport du Groupe de travail spécial de l’action concertée à long terme au titre de la Convention et l’examen des propositions présentées par les Parties au titre de l’article 17 de la Convention. Selon cet article, la Conférence des parties « peut, à l’une quelconque de ses sessions ordinaires, adopter des protocoles à la Convention » et que « le texte de tout protocole proposé est communiqué aux Parties par le secrétariat six mois au moins avant la session ». La Conférence de Cancun aura à se pencher sur cinq propositions de Protocole parvenues au secrétariat de la Convention le 5 juin 2009 et sur lesquelles les Parties n’ont pas pu aboutir à un consensus à Copenhague. Il s’agit du projet de protocole à la Convention établi par le gouvernement japonais pour adoption à la quinzième session de la Conférence des parties ; du projet de protocole à la Convention présenté par le gouvernement tuvaluan au titre de l’article 17 de la Convention ; du projet de protocole à la Convention établi par le gouvernement australien pour adoption à la quinzième session de la Conférence des Parties ; le projet de protocole à la Convention établi par le gouvernement costa-ricien pour adoption à la quinzième session de la Conférence des parties et le projet d’accord de  mise en œuvre à conclure au titre de la Convention, établi par le gouvernement des Etats-Unis d’Amérique pour adoption à la quinzième session de la conférence des Parties. En outre, la rencontre de Cancun aura à examiner la proposition de protocole à la Convention, établie par la Grenade pour adoption à la seizième session de la Conférence des Parties. Pour l’heure et contrairement à Copenhague l’année dernière, les esprits semblent moins tournés vers la conclusion d’un nouvel accord international, ici à Cancun, sur les changements climatiques ; un accord qui doit nécessairement remplacer le Protocole de Kyoto qui arrive à échéance en 2012. Il est faut noter que la rencontre de Cancun se tient sous haute surveillance policière. De jour et de nuit, des éléments de la police fédérale lourdement armées sillonnent les principales rues de Cancun, s’ils ne sont pas postés sur les carrefours stratégiques de la ville et même dans des hôtels. Signalons enfin que le Niger est représenté à Cancun par une délégation d’une douzaine de membres conduite par le Ministre de l’Eau, de l’Environnement et de la lutte contre la désertification, le Général Abdou Kaza, dont l’arrivée à Cancun est prévue en début de cette semaine. 

Kané Illa depuis Cancun

29 novembre 2010
publié le 29 novembre 2010
Source : http://lagriffe-niger.com/